MotorStorm: Apocalypse sort tout son arsenal d'effets spéciaux afin de nous faire vivre des courses folles dans une île qui croule sous les catastrophes naturelles.

Troisième titre d'une série qui a fait ses débuts sur PS3, si l'on exclut Arctic Edge, réalisé pour les consoles PSP et PS2, Apocalypse est certainement le plus abouti de tous les MotorStorm. La jouabilité, très «arcade», reste la même pendant les courses où tous les coups et les genres de véhicule sont permis. Le «boost» reste un élément décisif du succès ainsi que l'eau et les flammes qui influencent toujours la vitesse de refroidissement ou de surchauffe de notre moteur.

Rien de neuf sous le capot, sauf que les concepteurs n'y sont pas allés de main morte en matière de décor. MotorStorm: Apocalypse délaisse le désert et les îles paradisiaques pour aboutir dans une île qui subit les affronts de Dame Nature. Tsunami, tornade, pluie et tremblement de terre: voilà l'univers dans lequel le joueur doit rouler à toute allure. L'abondance de désastres dans le jeu a d'ailleurs convaincu l'éditeur, Sony, de repousser le lancement, prévu quelques jours après les malheureux événements survenus au Japon. Et comme si cela n'était pas assez, une guerre civile s'ajoute au désastre.

Une quarantaine de courses sur une douzaine de tracés différents nous font parcourir des toitures de gratte-ciel qui s'effondrent, des métros en flammes et des routes ravagées. Certaines courses sont également scénarisées afin de nous en mettre plein la vue, modifiant au passage le paysage et l'itinéraire de la compétition. Jamais une impression de redite ne se fait sentir lorsqu'on revient en territoire connu. Si le moteur graphique commence à se faire vieux, la mise en scène et les particules, elles, en valent la chandelle.

Treize types de véhicules sont proposés, du motocross au monster truck en passant par le buggy, le supercar ou encore le semi-remorque. Il va sans dire que la conduite, la vitesse d'accélération et la propension à résister au plaquage ou à plaquer les autres véhicules divergent selon le type de bolide choisi.

Les concepteurs ont d'ailleurs ajusté les lois de la physique, vu la trop grande impression de légèreté dans les jeux précédents. Dans Apocalypse, les véhicules collent davantage au sol et réagissent plus naturellement à un passage dans la boue ou dans l'eau.

Apocalypse permet à quatre joueurs de partager l'écran ou à 16 personnes de jouer en ligne. Le PlayStation Network étant hors d'usage lors du test, le mode solo a été le principal terrain de jeu. Une dizaine d'heures attendent le joueur dans des courses simples, d'élimination ou de duel. Une nouveauté, trois scénarios qui relatent l'expérience de trois coureurs. Une belle façon d'exposer la progression de la difficulté du jeu. Malheureusement, le récit, illustré et animé d'une façon grotesque, plonge dans la débilité et les farces juvéniles.

Heureusement, on se souviendra de MotorStorm: Apocalypse comme étant un jeu de course qui décoiffe plutôt qu'une épopée sans âme. Vivement le retour du PlayStation Network, car il prolongera la durée de vie d'un jeu déjà explosif.

Concepteur: Evolution Studios

Éditeur: Sony Computer Entertainment

Plateforme: PlayStation 3

Cote: T (13 et +)