Cuba, le Vietnam, l'URSS... Le jeu de tir Call of Duty : Black Ops de l'éditeur américain Activision plonge les joueurs dans l'ambiance de la Guerre froide version années 1960, avec des opérations spéciales en territoire ennemi.

Ce titre, disponible mardi en Europe et en Amérique du Nord, succède dans la série Call of Duty à Modern Warfare 2, production la plus vendue en 2009, toutes consoles confondues, avec plus de vingt millions d'unités écoulées dans le monde. Il est lui aussi attendu au sommet du classement des ventes : le cabinet de marketing IDC anticipe que quelque 11,7 millions d'exemplaires trouveront preneur aux États-Unis d'ici la fin 2010.

Ce nouvel opus se distingue de ses prédécesseurs par une entrée en action immédiate : en lieu et place de l'habituel entraînement, le studio Treyarch débute son histoire par une séance de torture d'Alex Mason, un membre des forces spéciales, qui fait office de héros. Le jeu est d'ailleurs déconseillé aux moins de 18 ans.

À travers ses souvenirs et ses révélations contraintes, les missions se succèdent, ce procédé permettant de s'affranchir de toute unité de temps ou de lieu. Le premier objectif est ainsi d'assassiner le leader cubain Fidel Castro peu avant la crise des missiles.

Call of Duty : Black Ops se joue en vue subjective, à travers les yeux du personnage principal. La progression ne fait pas appel au sens de l'orientation du joueur mais avant tout à sa rapidité et à sa précision avec les armes. A certains moments, le héros passe aux commandes d'un véhicule, comme un hélicoptère, pour des séquences à la mise en scène très étudiée.

«Nous avons insisté sur l'immersion du joueur, qui fait partie des forces spéciales qui agissent derrière les lignes ennemies dans des missions top secrètes. C'est pourquoi nous avons beaucoup de scènes cinématiques», explique à l'AFP Dominique Drozdz, directeur en charge de l'animation au sein de Treyarch.

Pour plus de réalisme, le studio a enregistré les mouvements du corps et du visage en même temps lors des séances de «motion capture», le procédé qui fait appel à des acteurs pour des gestes plus naturels que s'ils avaient été uniquement créés sur ordinateur.

Dans le même esprit, des vétérans de la guerre du Vietnam ont été sollicités afin qu'ils racontent leurs anecdotes, disent comment ils modifiaient leurs armes ou expliquent leurs méthodes d'infiltration.

«Nous avons aussi eu la chance de trouver un soldat russe qui a pu nous montrer des techniques propres aux Spetsna», se félicite M. Drozdz.

Visuellement, cette production offre des graphismes réussis, avec la possibilité de jouer en 3D pour les personnes équipées du téléviseur adéquat et une animation sans aucun ralentissement malgré la profusion d'explosions.

Sa durée de vie avoisine les huit heures en solo mais la possibilité d'affronter d'autres joueurs en ligne via internet lui assure une longévité presque infinie, grâce à une profusion de parties différentes : affrontements en équipes, prise de contrôle de territoires, armes qui changent aléatoirement... Les meilleurs gagnent des points qui leur permettent notamment de faire évoluer leur arsenal.

«Modern Warfare 2 était le jeu le plus joué sur les services en ligne de la Xbox 360 et Playstation 3. C'était important de perpétuer cela», souligne Guillaume Lairan, responsable du marketing au sein d'Activision France.