Après une longue attente de douze ans depuis la sortie du premier épisode, le jeu de stratégie en temps réel Starcraft II: Wings of Liberty a droit à une sortie mondiale mardi, avec pour ambition de séduire au-delà de son noyau dur de joueurs acharnés.

Ce titre, annoncé pour la première fois en 2007 exclusivement sur PC et Mac, a été développé par le studio américain Blizzard, géniteur du jeu de rôle World of Warcraft, titre le plus joué en ligne avec plus de dix millions d'abonnés.

Ce deuxième volet met une nouvelle fois en scène la guerre intergalactique que se livrent les Terrans, de lointains descendants des terriens, les Protoss et les Zergs, trois races ayant chacune des caractéristiques et armes propres.

Suivant immédiatement les évènements du premier opus, l'aventure est centrée sur les pérégrinations de Jim Raynor, un Terran devenu chef de la rébellion. Deux extensions, dédiées aux autres factions du jeu, sont déjà prévues mais Blizzard n'a pas souhaité annoncer de date de commercialisation.

Une fois la partie lancée, le joueur doit venir à bout de quelques trente missions, en positionnant ses différentes unités pour prendre le dessus sur l'armée ennemie, chacune étant spécialisée dans un domaine tel que le transport de troupes, la construction de bâtiments ou l'attaque de véhicules blindés.

«En gardant les trois races du premier Starcraft, nous permettons aux joueurs familiers de l'univers de retrouver leurs marques et de continuer l'aventure là où ils l'avaient laissée. Mais nous avons pris le soin d'ajouter de nouvelles unités pour les obliger à penser à de nouvelles tactiques», explique à l'AFP Dustin Browder, le réalisateur du jeu.

Loin de vouloir s'adresser uniquement à des joueurs aguerris, les développeurs espèrent également attirer des novices qui n'auraient jamais essayé le premier Starcraft.

Pour ce faire, Blizzard a prévu un système de progression par étapes afin de les familiariser avec le jeu.

«Ils peuvent jouer seul à la campagne principale puis s'attaquer aux défis que nous proposons avant d'affronter d'autres joueurs sur internet. Dans ce dernier cas, nous avons mis en place un mécanisme qui fait s'affronter des personnes de niveau équivalent pour que la partie ne perde pas de son intérêt», détaille M. Browder.

Déjà familier avec le jeu en ligne grâce à World of Warcraft, Blizzard a par ailleurs remanié son portail d'accès Battle.net, rendant notamment plus aisée la rencontre entre les joueurs.

Cette refonte était stratégique pour le groupe américain: le premier épisode est un des porte-étendards du sport électronique dans le monde, particulièrement en Corée du Sud où des championnats sont organisés. Starcraft s'est ainsi écoulé à quelque dix millions d'exemplaires depuis sa sortie, dont la moitié dans ce pays.

Selon l'analyste Mike Hickey du cabinet Janco Partners, cette suite pourrait prendre le même chemin. Il a prédit que sept millions d'exemplaires du jeu pourraient être vendus d'ici la fin de l'année.