Le gouvernement argentin a annoncé dimanche l'interdiction du jeu vidéo en ligne japonais Rapelay, dans lequel le joueur est incité à commettre des délits sexuels, imitant ainsi une décision prise l'an dernier par le distributeur américain sur internet Amazon.com.

«Il s'agit clairement d'une apologie de plusieurs délits et sa vente et distribution sont passibles de quatre à six mois de prison», avertit le ministère dans un communiqué.

Dans ce jeu, dont le titre fait référence au viol («rape» en anglais), un homme récemment sorti de prison, décidé d'abuser d'une adolescente, qui a porté plainte contre lui pour tentative de viol sur une amie. Il s'en prend aussi à sa mère et sa soeur de 12 ans.

Il s'agit d'une «apologie évidente de l'abus sexuel, du viol de l'intégrité sexuelle, de la torture, de la discrimination contre la femme et de la pédérastie», estime le ministre de la Justice Juio Alak.

Il a ajouté que toutes les mesures nécessaires étaient en train d'être prises «pour empêcher l'entrée de ce jeu dans le pays et de notifier aux fournisseurs d'accès internet les sanctions pénales dont ils sont passibles».

L'an dernier, Amazon.com avait également retiré de ses offres en ligne ce jeu vidéo réalisé en 2006 par l'éditeur Illusion, basé au Japon, qui a déjà produit plusieurs titres de ce genre.

Avant tout destiné au marché japonais, il était vendu sur le marché américain via un vendeur spécialisé dans les produits «hentai» (obscènes ou pornographiques).

Le site internet d'Illusion prévient que ses produits sont uniquement destinés au marché nippon.

Après la décision d'Amazon, un porte-parole de cette société basée à Yokohama (région de Tokyo) avait expliqué qu'elle ne vendait pas ses produits «à l'étranger en raison des problèmes d'autorisation».

Au Japon, «il n'y a aucun problème avec ce jeu qui a franchi sans encombre l'examen par un comité d'éthique», avait-il ajouté à l'époque.