La politique québécoise des crédits d'impôt a été un vif succès dans le domaine des jeux vidéo et a permis au Québec de devenir l'un des leaders mondiaux de ce secteur, soutient Bernard Landry.

«C'est un bilan assez reluisant. C'est ce qu'il fallait faire», a conclu l'ancien premier ministre péquiste, qui a instauré ces crédits d'impôt pour favoriser le développement de cette industrie au Québec.

M.Landry était conférencier invité, hier, au Sommet international du jeu de Montréal, qui réunissait de jeunes travailleurs et créateurs de ce secteur de pointe.

 

Il a souligné que cette industrie compte aujourd'hui 7000 travailleurs qui sont bien rémunérés. Et plusieurs de ces emplois ont été créés grâce aux crédits d'impôt accordés aux entreprises qui sont ainsi venues s'implanter au Québec.

«Pour garder notre niveau de vie, il faut des industries à valeur ajoutée et qui sont beaucoup plus payantes. C'est vrai qu'on s'est fait virer du textile à 12,50$ de l'heure, mais dans les jeux vidéo, ce n'est pas 12,50$ de l'heure; les gens gagnent 60000$ par année facilement. Alors c'était ça la stratégie et elle a été réussie», a affirmé avec fierté M.Landry.

Il affirme que c'est en partie grâce à ces crédits d'impôt que l'industrie du jeu vidéo s'est développée au point où «Montréal est une capitale mondiale de cette activité».

Au cours d'une rencontre avec la presse avant son allocution, il s'est rappelé avec un sourire en coin avoir été critiqué par les libéraux, à l'époque, qui dénonçaient ces crédits d'impôt, affirmant que les entreprises seraient venues au Québec de toute façon et qu'il s'agissait là d'emplois trop subventionnés. «Ils étaient complètement dans le champ», affirme M.Landry.

Investissement intelligent

«Ce que le gouvernement a investi là-dedans, il en a été largement remboursé», ajoute-t-il, soutenant que le gouvernement récupère l'argent investi en cinq ans, grâce aux impôts payés par ces hauts salariés.

Alain Lachapelle, directeur du Sommet international du jeu de Montréal, qui a présenté M.Landry, a lui-même souligné que ces crédits d'impôt «sont maintenant imités ailleurs dans le monde».

Dans sa documentation, le sommet décrit d'ailleurs M.Landry comme «un des principaux visionnaires du programme de crédits d'impôt pour l'industrie du multimédia».