Les étudiants du Cégep de Chicoutimi pourront faire l'essai, à la session d'hiver 2010, d'une nouvelle technique pédagogique interactive leur permettant d'échanger en temps réel avec leur enseignant à l'aide d'un objet similaire à une bonne vieille télécommande.

Appelées «télévoteurs», ces manettes permettent aux étudiants de répondre instantanément à des questions posées par leur professeur. Les cours magistraux prennent ainsi une toute nouvelle tournure, laquelle permet aux enseignants de suivre de très près l'évolution de la compréhension de leurs auditeurs.

 

Cette technologie est déjà utilisée dans certains collèges et universités du Québec.

Dans la région, en plus du projet-pilote du Cégep de Chicoutimi, l'utilisation des télévoteurs est également dans la mire du Service informatique de l'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC).

Du côté du cégep de la rue Jacques-Cartier, le directeur adjoint de la direction des études, Régis Pelletier, confirme que le projet-pilote mettant en vedette ces télécommandes se déroulera dès la session d'hiver prochain.

Une classe du collège sera ainsi équipée de télévoteurs et du matériel informatique requis pour gérer les échanges entre les enseignants et les étudiants.

Le système sera d'abord utilisé en location. Suivant les résultats obtenus, le collège pourrait ensuite répandre l'utilisation de cette technologie en achetant et en installant des systèmes complets.

«Cette classe sera disponible à tous les enseignants qui souhaitent en faire l'essai, dans tous les domaines de formation», explique M. Pelletier.

Ce dernier mentionne avoir lui-même fait la découverte de ce système novateur à l'occasion d'une session de formation employant cette technologie qu'il a suivie l'an dernier à Montréal.

Les télévoteurs ont ensuite été utilisés par le collège lors d'une soirée de gala.

Ce qui a donné la piqûre à certains membres du personnel, d'où l'émergence de ce projet-pilote.

Selon Régis Pelletier, il coûterait quelques milliers $ par classe afin d'installer de façon permanente des systèmes de télévoteurs.

À l'UQAC, le directeur des affaires publiques, Jean Wauthier, explique que l'institution a déjà fait l'acquisition d'un système du genre et que des analyses s'effectuent présentement quant à son efficacité.

Selon M. Wauthier, il n'est pas impossible que des étudiants se familiarisent avec les fameuses télécommandes au cours des prochaines sessions scolaires.

Signalons que les trois autres collèges du Saguenay-Lac-Saint-Jean ne prévoient pas, pour l'instant, faire usage de cette technologie.

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