L'industrie japonaise des logiciels a annoncé vendredi qu'elle retirait son label aux jeux vidéo incluant des violences sexuelles, après une polémique autour d'un logiciel simulant des viols.

La décision de l'Organisation pour l'éthique des logiciels informatiques (Oeli) intervient après une campagne menée notamment aux Etats-Unis contre le jeu «RapeLay», produit par une société japonaise, où les joueurs gagnent des points en violant des jeunes filles, puis en les forçant à avorter.Contrôlant les logiciels pour adultes produits au Japon, l'Oeli n'accordera plus son label aux «jeux de torture sexuelle» et va éditer un manuel précisant les contenus à ne pas laisser circuler sur le marché, a expliqué l'organisation dans un communiqué.

Les tests réalisés par l'Oeli, un regroupement de professionnels du secteur, n'ont pas force de loi. Mais selon sa porte-parole, les détaillants japonais ne distribueront pas les produits n'ayant pas reçu son certificat, par crainte de vendre des jeux potentiellement illégaux.

Le distributeur américain sur internet Amazon.com avait retiré «RapeLay» de ses offres en ligne dès février. Le produit continue d'être vendu au Japon mais va perdre son label Oeli.

Le Japon a interdit en 1999 la production et la distribution des photos et vidéos à caractère sexuel impliquant des jeunes de moins de 18 ans.

Mais la loi ne punit pas la possession de ce genre de matériel, ni les dessins animés pornographiques montrant des enfants, des produits simplement présentés comme «hentai» (obscènes ou pornographiques) par les diffuseurs.

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