Difficile d'endosser le proverbe «le crime ne paie pas» après avoir joué à The Godfather II, un jeu qui propose d'incarner un membre du clan Corleone, si bien évoqué par Francis Ford Coppola en 1974 dans le film du même nom.

Malgré certaines faiblesses au plan de la réalisation, le titre pour Playstation 3, Xbox 360 et PC parvient assez bien à plonger le participant dans l'atmosphère du crime organisé et de la mafia sicilienne des années 50. Le scénario de The Godfather II est construit autour du personnage de Dominic, un membre du clan Corleone à qui l'on confie la délicate tâche de veiller à l'expansion des intérêts de la famille.

 

Dans la lignée des Grand Theft Auto et autres Saints Row de ce monde, The Godfather II permet de sillonner les rues de trois villes (New York, Miami et La Havane) et de prendre part à de nombreuses fusillades, attentats et poursuites en voiture. Les modèles de véhicules disponibles sont peu nombreux et plutôt ennuyeux à conduire, mais les cités sont tout de même sympathiques à explorer, malgré leur taille modeste.

De fil en aiguille, le joueur est appelé à former son clan en embauchant des frères d'armes qui l'appuient durant ses missions et lui permettent de bénéficier de différentes compétences. Un médecin peut soigner le joueur, un serrurier est en mesure d'ouvrir des coffres et un démolisseur excelle dans le maniement des explosifs, par exemple.

Si l'utilité et la puissance de ces redoutables alliés sont incontestables, on ne peut pas en dire autant de leur intelligence artificielle, quelque peu boiteuse. Les personnages tournent souvent en rond comme des poules sans tête et semblent éprouver énormément de difficulté à composer avec les obstacles qu'ils rencontrent.

Soutenu par un scénario bien ficelé (et fort bien traduit en français d'ailleurs), The Godfather II propose au joueur d'attaquer les commerces dirigés par les familles rivales des Corleone afin d'en prendre le contrôle. Pour se différencier des autres jeux du genre, le concepteur Electronic Arts a ajouté une dimension tactique au titre en permettant au participant de gérer les territoires qu'il conquiert, un peu à la façon d'un jeu de stratégie.

Ainsi, au cours d'une partie, des ennemis tenteront de temps à autre de reprendre les territoires dirigés par le joueur. Pour conserver et défendre ses acquis, ce dernier devra placer dans ses commerces des gardes à qui il versera un salaire. Il pourra également envoyer ses frères d'armes ou se rendre lui-même sur place pour freiner ses rivaux.

L'idée est intéressante et saura certainement convaincre bon nombre d'amateurs du genre. Toutefois, il faut savoir que le principe est assez redondant et qu'il se répète plus ou moins de la même façon durant la quinzaine d'heures que dure la totalité de l'aventure.

Les nombreuses scènes d'action à la troisième personne de The Godfather II sont quant à elles bien efficaces et immersives. Le joueur est appelé à découvrir les meilleures façons d'intimider ou d'exécuter ses ennemis, en les balançant du toit d'un immeuble ou en leur tirant une balle dans un genou, par exemple. Les commandes souffrent de quelques imperfections techniques navrantes, mais la jouabilité du titre demeure tout de même intéressante dans son ensemble.

En général, The Godfather II est assez bien construit et mérite d'être essayé, mais compte tenu de ses défauts techniques et de la petitesse de ses trois cartes, il est tout de même judicieux d'opter d'abord pour la location.

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The Godfather II

**1/2

Concepteur: EA Redwood Shores

Éditeur: EA

Cote : M (Mature 17 ")

Plateformes : PS3, Xbox 360 et PC (testé sur PS3)

 

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