Le premier Gears of War, sorti en novembre 2006, avait surpris la communauté de joueurs par ses graphismes léchés, ses commandes immersives et son mode multijoueurs en ligne solide. Pour le deuxième titre de la série, les concepteurs d'Epic Games n'ont pas joué la carte de l'innovation. Ils ont plutôt choisi de poursuivre dans la même veine, en misant sur des choix sûrs. Et c'est réussi.

L'action débute quelques mois après le dénouement du premier Gears of War. La planète Sera est toujours à la merci des monstrueux Locust, et la race humaine est plus que jamais menacée d'extinction.

Le scénario de Gears of War II est loin d'être un chef-d'oeuvre, mais Epic Games a tout de même le mérite d'avoir poussé la dimension humaine des personnages et d'avoir porté une attention particulière à la pertinence des dialogues et des cinématiques du jeu.

Il reste que ce sont les fusillades effrénées et les bains de sang qui séduiront, une fois de plus, les adeptes de la légendaire mitrailleuse-tronçonneuse. Évidemment, hémorragies, décapitations et blasphèmes sont toujours à l'honneur. Gears of War II s'adresse à un auditoire adulte.

Les fonctionnalités de couverture, qui permettent au participant de s'abriter derrière les éléments de l'environnement, sont plus intuitives que jamais. De nouvelles armes sont proposées au joueur, dont le lance-flammes et le mortier. Le système de rechargement dynamique, toujours aussi immersif, offre de nouveaux avantages. Les grenades peuvent dorénavant être fixées à des structures ou à des créatures, devenant ainsi de véritables mines de proximité.

L'intelligence artificielle des ennemis et des alliés a également été retravaillée, généralement pour le mieux. Les créatures blessées au combat tentent de ramper à l'abri des balles, où elles peuvent être soignées par leur frères d'armes. De plus, durant les affrontements, les Locust pensent à réévaluer leur position pour rester à couvert ou pour améliorer leur angle de tir.

Il arrive par contre que les alliés du héros soient un peu trop téméraires. Le participant qui préfère la furtivité ou les tactiques d'approche subtiles risque d'être régulièrement devancé par ses confrères. Ces derniers se positionneront parfois dans la ligne de tir du joueur et affronteront l'ennemi en corps à corps, ce qui peut rendre les tirs embusqués franchement moins satisfaisants.

Au niveau de sa facture visuelle, Gears of War II fait un travail exceptionnel, malgré quelques imperfections au niveau des textures et de leur chargement. Le participant est appelé à explorer des villes en ruines, des souterrains, des sommets enneigés et même les entrailles d'une créature géante, au coeur d'un monde aussi magnifique qu'apocalyptique.

Évidemment, le succès de la série repose aussi sur la qualité de son mode multijoueurs en ligne. Gears of War II propose 10 nouvelles cartes pour les affrontements par internet, en plus de cinq cartes classiques, disponibles sur demande.

Une poignée de nouveaux modes de combats multijoueurs ont également été ajoutés. Un de ceux-ci s'apparente à un match de «capture du drapeau», mais au cours duquel le drapeau est un être vivant qui défend chèrement sa peau. Le mode Horde, quant à lui, offre aux gladiateurs virtuels la possibilité de former une équipe pour freiner des dizaines de vagues de monstres qui déferlent vers eux.

Bref, Gears of War II exploite la même recette gagnante que son prédécesseur, et c'est bien ainsi. Qui a dit qu'il fallait nécessairement révolutionner le genre pour mériter sa place sous le sapin de Noël?

Gears of War II

****

Éditeur: Microsoft

Concepteur: Epic Games

Cote: M (Mature 17")

Plateforme: Xbox 360