L'UNC Ishimura, un gigantesque vaisseau de l'espace destiné à l'extraction minière et à l'exploration, ne répond plus. Isaac, un simple ingénieur, est dépêché sur place avec une équipe afin de remettre en marche le système. À leur arrivée, ils s'aperçoivent rapidement que le vaisseau a sombré dans l'horreur. Plus personne ne semble en vie, le sang tapisse les couloirs et des créatures qui semblent tout droit sorties de la tête de Cronenberg rampent à l'intérieur des murs.

On pourrait comparer Dead Space à une rencontre entre le film Alien et le jeu Resident Evil 4. Au même titre que ce dernier, le jeu est basé principalement sur l'action et se déroule à la troisième personne.Afin de découvrir ce qui est arrivé à l'équipage de l'UNC Ishimura, le joueur doit parcourir les longs couloirs froids et hostiles du vaisseau. Il affrontera des créatures qui n'ont qu'un seul but: le démembrer de la façon la plus sadique possible. Il devra également résoudre quelques énigmes assez simples en utilisant son pouvoir de stase (ralentir l'ennemi ou un objet) ou de télékinésie.

Plusieurs outils miniers peuvent servir d'armes et être améliorés. Les affrontements se font d'ailleurs d'une façon très originale. Car viser la tête n'est pas toujours la solution simple. Pour tuer ces créatures, le joueur doit trouver leurs points faibles et, souvent, faire du «démembrement tactique».

Comme dans tout jeu de survie, la gestion des trousses de soins et des cartouches est de mise. Il est donc conseillé de ramasser tout ce qui jonche le sol ou encore d'acheter dans les «stocks» du vaisseau. Ceux-ci sont éparpillés à plusieurs endroits stratégiques, comme plusieurs points de sauvegarde qui empêchent de subir de long retour en arrière, sûrement pour ne pas décourager les joueurs moins habitués à ce genre de jeu.

D'ailleurs, il est possible, à l'aide d'un simple clic du levier de commande droit, de faire apparaître un faisceau bleu sur le sol afin de nous indiquer le chemin. Cela réduit la durée de vie du jeu en nous empêchant de nous perdre, mais permet cependant de nous concentrer davantage sur l'action.

L'art de l'immersion

Question d'ajouter au réalisme, tout est intégré à l'environnement. Ainsi, l'interface qui indique l'état de santé et le degré d'énergie de stase est implantée sur le costume du héros. Il n'y a donc aucune information graphique sur l'écran qui puisse nous donner l'impression d'être dans un jeu. Même les menus apparaissent sous forme d'hologrammes projetés à partir du costume. Outre une carte de navigation difficile, tout le reste des menus est facile à utiliser.

Les concepteurs de Dead Space ont démontré qu'ils maîtrisaient à la perfection leur sujet et qu'ils pouvaient jouer avec nos émotions sans sombrer dans le cliché. Les environnements sont diversifiés, passant du jardin spatial, de la coque du vaisseau aux différents endroits en gravité zéro. Les graphiques et les éclairages sont d'une qualité à la limite du réalisme, et que dire du magnifique travail sonore, qui donne une âme unique à ce jeu.

Avec Dead Space, EA peut sans gêne dire qu'il n'a rien à envier aux Resident Evil et Silent Hill de l'industrie. Le jeu, qui se boucle en 8 à 10 heures, peut souffrir d'une durée de vie limitée, mais on peut aussi y rejouer comme on se repasse un bon film. De plus, il est parfait pour nous mettre dans l'ambiance de l'Halloween.

Dead Space

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Concepteur: EA Redwood Shores

Éditeur: Electronic Arts

Cote: M (18 ans et plus)

Console: PS3, PC, Xbox 360