Cela va faire un moment, si l'on exclut Lego Star Wars, qu'il n'y a pas eu de jeu inspiré de la saga Star Wars sur console. LucasArts profite ici de la nouvelle génération et nous plonge du côté obscur de la force avec des décors éblouissants. Toutefois, la jouabilité est parfois frustrante.

L'histoire se déroule entre les épisodes III et IV. L'extermination des Jedi commandée par l'empereur et exécutée par Darth Vader bat son plein. Le prologue nous permet, au grand bonheur de plusieurs, de contrôler le seigneur Sith. Ce dernier se retrouve en chasse sur la planète Kashyyyk afin d'éliminer un Jedi embusqué. Mission faite, il découvre que le défunt a un fils ayant en lui la force. Et c'est ainsi, quelques années plus tard, que Starkiller, apprenti secret de Vader, fait son apparition. Un personnage dont même l'empereur ignore l'existence et qui sera notre avatar chasseur de Jedi durant le reste de l'aventure.

 

Mis au point en étroite collaboration avec George Lucas, le scénario s'intègre parfaitement entre les deux trilogies. L'ambiance rappelle heureusement plus la première trilogie, commencée en 1977, que la désolante épopée des épisodes I, II et III.

Un souci du détail «starwarsien» est présent durant tout le jeu. Les puristes pourront crier au blasphème en apercevant différents types de Stormtroopers ou des créatures inédites. Mais il reste que le respect de l'univers, le détail des niveaux et des costumes de Starkiller, la musique d'origine et le scénario donnent le goût d'aller plus loin.

La force tu apprécieras

The Force Unleashed est le cousin intergalactique de God of War. Starkiller doit liquider tous les ennemis qu'il retrouve sur son passage et fait de saisissantes «séquences cinématiques interactives» lors de la mise à mort de ses ennemis les plus redoutables.

En plus de manier le sabre laser avec une dextérité impressionnante, l'apprenti Sith a de grands, très grands pouvoirs. La préhension (projeter les ennemis et objets dans les airs) et la maîtrise de l'électricité en sont les bases. Ces pouvoirs peuvent être améliorés en finissant les niveaux ou en dénichant des bonus dissimulés dans les neuf chapitres du jeu. Les bonus peuvent par la suite être utilisés dans différents menus d'amélioration de scompétences.

Starkiller pourra, avec le temps, lancer son sabre laser, produire une explosion de la force, créer un bouclier d'électricité ou simplement améliorer ses habiletés physiques. Des combinaisons de corps à corps, dont certaines sont difficiles à réaliser, peuvent être entremêlées à la force. Cela permet des approches offensives diversifiées qui aident, un peu, à oublier la répétitivité évidente des affrontements.

Ta colère tu contrôleras

Malgré tout cette frénésie, fortement accentuée par l'univers de Star Wars, une ombre plane sur la réalisation. Le système de caméras sélectionne les objets et ennemis qu'il considère que l'on regarde. Il en résulte le plus souvent une sélection ardue et aléatoire qui peut faire rager dans des circontances qui demandent une maîtrise parfaite de la situation.

Le moteur graphique est surprenant. Le bois se fend et le métal se plie d'une façon réaliste, mais de nombreux problèmes de collision sont présents. Il m'est arrivé d'attendre un «boss» presque cinq minutes parce qu'il était coincé sous le sol.

The Force Unleashed tire toute sa valeur d'une licence forte au scénario puissant qui camoufle bien les défauts techniques. Les adeptes adoreront ces 10 heures de jeu assez répétitives, mais très jouissives.

Star Wars: the Force Unleashed

***1/2 (Testé sur PS3)

Disponible en français

Cote: T (13 ans et plus)

Console: Xbox 360, Wii, DS, PSP, PS2, PS3, iPhone