Les nouveaux jeux vidéo sont moins agressifs que leurs aînés, avec des ennemis virtuels moins bien organisés sur les champs de bataille, des histoires à construire en fonction de choix moraux et des personnages qui envoient des messages aux joueurs pour les aider.

Les nouveautés révélées au salon Electronic Entertainment Expo, qui s'est tenu ces jours derniers à Los Angeles, sont plus complexes, faisant appel à l'intelligence artificielle, rendant les jeux plus réalistes et moins prévisibles.

«Nous avions beaucoup à faire» pour améliorer les choses, résume Peter Hines de l'entreprise Bethesda Softworks, en présentant à l'AFP son jeu «Fallout 3» qui met en scène un tireur dans Washington au lendemain d'une guerre nucléaire. Dans ce jeu-vidéo, le programme informatique qui fait appel à l'intelligence artificielle permet aux ennemis de changer de tactiques en fonction des réactions des joueurs.

«Ils deviennent malins dans les situations de combat», précise Peter Hines. Le jeu a aussi été créé pour que les choix des joueurs transforment des factions en alliées ou en ennemies.

Un jeu d'horreur, «Project Origin», fabriqué par Monolith Productions for Warner Interactive Studios, met l'accent sur le réalisme des actions de l'ennemi et l'utilisation de l'environnement à son avantage.

«Regardez, il se jette dans la voiture par la porte ouverte car c'est le moyen le plus habile de se protéger», raconte un programmeur de cette société. «Ce n'était pas écrit, il y a pensé alors qu'il le faisait».

Dans le jeu «Animal Crossing» du programmeur de Nintendo Katsuya Eguchi, la vie des créatures imaginées ne souffre pas de l'absence des joueurs. «Même si vous ne jouez pas, les animaux se lèvent le matin et se couchent le soir», indique Katsuya Eguchi.

Sony Online Entertainment met la touche finale à un jeu mettant en scène un agent secret sur internet, appelé «The Agency», qui confie aux joueurs plusieurs espions travaillant 24 heures sur 24. Si ces espions ont besoin d'aide, ils peuvent envoyer à leur chef réel des courriels ou des textos, précise à l'AFP Matt Wilson, l'un des responsables du jeu.

«Vous pouvez envoyer un espion trouver un baron de la drogue colombien, qui va ensuite se retrouver assis à un bar en train de vous envoyer un message disant avoir trouvé sa cible», précise-t-il.

«La mauvaise nouvelle c'est qu'il a été capturé et que ses ravisseurs menacent de le tuer si vous ne versez pas un million de dollars. Vous devez appuyer sur le 1 du téléphone pour payer la rançon ou sur 2 si vous refusez».