Il y a de la mouvance dans l'industrie du jeu vidéo à Québec. Le Soleil a appris que l'entreprise Frima Studio se portait acquéreur de Humagade.

Il y a de la mouvance dans l'industrie du jeu vidéo à Québec. Le Soleil a appris que l'entreprise Frima Studio se portait acquéreur de Humagade.

Les détails de l'entente seront dévoilés aujourd'hui à l'occasion d'une conférence de presse en présence du ministre du Développement économique, Raymond Bachand, et du maire de Québec, Régis Labeaume. Ensemble, les deux compagnies compteront 135 employés.

Pour les observateurs de l'industrie, c'est une alliance qui s'annonce prometteuse. Les deux entreprises ont beaucoup en commun. D'abord, toutes deux ont été créées en 2003. Aujourd'hui, elles logent dans le même immeuble du boulevard Charest. Leurs champs d'activités sont complémentaires.

Frima Studio est spécialisée dans les jeux interactifs pour le Net et les jeux en ligne multijoueurs de masse, alors que Humagade produit des jeux vidéo pour les cellulaires. L'une comme l'autre ont connu une belle progression au cours des trois dernières années.

Mais plus encore pour Frima Studio qui, en quelques mois, a raflé coup sur coup plusieurs gros contrats, dont l'un avec la multinationale Corus Entertainment et l'autre, en décembre, avec l'entreprise américaine Build-a-Bear Workshop. Et contrairement à d'autres compagnies de même taille, Frima Studio a sa propre création maison du nom de Peter Flat, qui remporte un franc succès sur le portail de jeux en ligne Big Fish Games aux États-Unis. Lors du lancement de Peter Flat, à l'été 2007, Steve Couture avait d'ailleurs mentionné que ce jeu, c'était leur propriété totale et entière. Un brand, avait-il ajouté, qui pourrait se retrouver un jour sur le sans-fil. L'acquisition de Humagade leur ouvre toute grande la porte.

Avec cette transaction, la région consolide sa position comme un des leaders canadiens de l'industrie du jeu vidéo. Actuellement, plus de 700 personnes travaillent directement dans cette industrie. Et on estime que ce chiffre pourrait atteindre le millier d'ici 2010. Quatre compagnies se retrouvent sur l'échiquier : Ubisoft Québec, Beenox, une filiale d'Activision, Frima Studio et Sarbakan. Dans une analyse au Soleil, Jean-François Dumais de TechnoCompétences avait déclaré en début d'année que l'industrie québécoise du jeu connaissait une belle expansion, que notre expertise était reconnue à l'échelle mondiale mais que notre plus grand défi serait d'attirer des candidats vers les programmes de multimédia pour assurer la croissance de l'industrie.