Le PDG américain du fleuron de l'électronique japonais Sony a voulu rassurer les actionnaires du groupe lors de leur assemblée générale jeudi, affirmant que la nouvelle console de jeux PlayStation 3 (PS3) allait être un succès commercial comme ses ancêtres.

Le PDG américain du fleuron de l'électronique japonais Sony a voulu rassurer les actionnaires du groupe lors de leur assemblée générale jeudi, affirmant que la nouvelle console de jeux PlayStation 3 (PS3) allait être un succès commercial comme ses ancêtres.

«Honnêtement, pour la PlayStation 3, le schéma des précédentes versions se reproduit à l'identique», a expliqué Howard Stringer, qui dirige Sony depuis deux ans.

«Nous perdons toujours de l'argent sur les machines au lancement et nous le regagnons ensuite sur les ventes de jeux», a-t-il poursuivi.

«Tous les problèmes de production ont été résolus», a-t-il assuré aux quelque 6700 porteurs de titres qui avaient fait le déplacement.

Sony avait dû reporter de six mois au Japon et aux Etats-Unis, et d'un an en Europe, la commercialisation attendue de sa nouvelle bête de course, en raison d'une insuffisance de composants cruciaux complexes à produire.

«La PlayStation 3 est un produit vital pour notre avenir et nous allons réussir», a promis l'ex-journaliste, ajoutant que le groupe a déjà livré plus de 5,5 millions d'unités dans le monde.

L'insistance de M. Stringer visait à rassurer les actionnaires inquiets de constater que la console rivale, la Wii de Nintendo, semble davantage séduire le public.

Sony va mettre l'accent sur le nombre de jeux pour doper les ventes de sa machine, a par ailleurs indiqué le patron de la filiale de divertissement du groupe, Kazuo Hirai, dans un entretien publié jeudi par le quotidien Nikkei.

Selon lui, quelque 200 titres sur DVD et 180 en téléchargement devraient être lancés dans le monde d'ici mars 2008, contre respectivement 60 et 50 depuis la sortie de la console.

Le groupe espère écouler plus de 100 millions de PlayStation 3 en cinq ans, comme ce fut le cas avec la PS2, selon M. Hirai.

Lors de l'assemblée, les actionnaires se sont montrés plutôt bien disposés, Sony ayant depuis quelque mois recouvré son aura d'antan, grâce au succès de produits phares comme les TV à écran plat à cristaux liquides (LCD), sous la houlette du bras droit du PDG, l'ingénieur Ryoji Chubachi.

Ce dernier a reconnu que le groupe, créé il y a 61 ans, avait commis des erreurs dans le passé, en sous-estimant l'importance des aspects logiciels dans les nouveaux types de produits.

«Nous avons consacré beaucoup de temps à redéfinir notre stratégie de développement», a-t-il assuré, promettant que l'inventeur du Walkman ne revivrait pas les mêmes malheurs dans le secteur audio que ceux endurés avec l'arrivée surprise du baladeur iPod d'Apple.