Le réseau social Facebook a lancé lundi Workplace, un outil et une plate-forme de communication à destination des entreprises et des organisations non gouvernementales, qui peut remplacer les intranet, boîte de courriel et autres moyens de communication.

Le concept, jusqu'ici appelé « Facebook at work », est développé depuis deux ans par le géant américain dans ses bureaux londoniens et testé en version bêta par un millier d'entreprises dans le monde.

« Nous remplaçons des choses qui existent déjà en les regroupant dans un seul outil qui permettra aux utilisateurs d'avoir un mur d'information, comme sur leur profil privé, Facebook Live, la discussion par vidéo, etc. 95 % de ce que nous avons développé sur Facebook est intégré à Workplace », a détaillé Julien Codorniou, directeur général de Workplace, interrogé par l'AFP.

Produit séparé de la galaxie Facebook, Workplace, dont la couleur dominante est le gris et non le bleu, est totalement déconnecté du réseau social et n'exige pas la création d'un compte Facebook pour y accéder.

Le réseau social précise par ailleurs ne faire que transiter les données, qui resteront la propriété des entreprises, qui paieront pour leur part un abonnement de 1 à 3 euros (environ de 1,50 à 4,40 dollars) par salarié connecté, selon la taille de leur structure. Les ONG et structures telles que les grandes écoles pourront elles bénéficier du service gratuitement.

« Pour l'instant, nous avons 1000 entreprises, qui ont créé 100 000 groupes, ayant déjà basculé sur Workplace avant son lancement mondial », a relevé M. Codorniou.

Parmi elles, on trouve des groupes tels que Danone ou Booking.com, des sociétés financières telles que la Royal Bank of Scotland ou les ONG Oxfam ou Save the Children, a précisé Facebook.

« C'est un marché potentiel de 2,5 milliards d'employés dans le monde, qui n'est la cible de personne actuellement. Nous avons l'ambition de connecter le monde, ce qui passe par le monde de l'entreprise », a conclu le responsable.