Le moteur de recherche alternatif Qwant a annoncé lundi un accord avec la fondation Mozilla qui lui permet d'être désormais disponible sur le navigateur Firefox.

«C'est un accord basé avant tout sur des valeurs communes, de respect de la vie privée et de non-traçage des utilisateurs. Grâce à cet accord nous sommes désormais disponibles sur Firefox mais également sur mobile», a détaillé Eric Léandri, cofondateur de la société française Qwant, au cours d'une conférence de presse.

Concrètement, Mozilla va désormais proposer une version de son navigateur, spécialement développée autour de Qwant, qui sera utilisé comme moteur de recherche et qui «protège l'internaute contre le pistage sur le web», en supprimant notamment les fichiers témoins, ces petits programmes laissés sur l'ordinateur lors de la visite de sites.

«C'est un partenariat mondial, qui nous permet de passer à la vitesse supérieure», s'est félicité M. Léandri.

Cet accord vient compléter une série d'annonces réalisées au même moment, concernant notamment le développement de plusieurs services, notamment Qwant Culture, qui proposera notamment des contenus spécifiques en partenariat avec les festivals d'Avignon, Aix et Chambord.

Le moteur de recherche a également signé un accord avec OpenX pour proposer à ses utilisateurs un service de mails là encore sans traçage, ainsi que Qwant map et Qwant earth, permettant de proposer des itinéraires, sans être suivi à la trace.

«Notre marché se situe à l'intersection de la recherche sur internet et du respect de la vie privée et nous voulons devenir numéro un sur ce marché. Par la même occasion, nous espérons capter 10% du marché global des moteurs de recherche en Europe», a détaillé Eric Léandri.

Lancé en 2013, Qwant, désormais disponible dans une quinzaine de langues et dans 25 pays, revendique plus de 20 millions d'utilisateurs en avril dernier, un chiffre en croissance de 20% par mois.

Le moteur de recherche présente sur une même page, pour chaque recherche, des liens internet, des images, des définitions tirées de l'encyclopédie en ligne Wikipédia, des actualités et des mentions récentes sur les réseaux sociaux.

Le groupe d'édition allemand Axel Springer est entré en 2014 au capital de la jeune société basée à Paris, qui a aussi bénéficié en novembre d'une injection de 25 millions d'euros de la Banque européenne d'investissement (BEI).