Les plus hauts responsables de la sécurité des États-Unis ont mis le cap vendredi vers la Silicon Valley pour étudier avec les géants de l'internet comment riposter à la large utilisation par le groupe État islamique des réseaux sociaux.

Apple, Facebook, Google et Twitter ont chacun confirmé à l'AFP leur participation à cette réunion au sommet, à San José, qui traite notamment du cryptage des données, dont se plaignent les agences américaines de lutte contre le terrorisme.

Selon le programme officiel de la rencontre, transmis de façon anonyme à l'AFP par l'un des participants, sont également présents le réseau social professionnel LinkedIn, la plateforme de stockage Dropbox ainsi que Microsoft et YouTube. Apple est représenté par son patron, Tim Cook.

Du côté du gouvernement, ont été dépêchés depuis Washington la ministre de la Justice Loretta Lynch, le chef du FBI James Comey, le patron du renseignement James Clapper ou encore le directeur de l'Agence nationale de sécurité (NSA) Michael Rogers.

Le président américain Barack Obama est lui directement représenté par le secrétaire général de la Maison-Blanche, Denis McDonough, ainsi que par plusieurs de ses conseillers spécialisés dans les sujets de sécurité.

Parmi les thèmes de la journée figure la question suivante: « Comment compliquer la tâche des terroristes qui se servent de l'internet pour recruter, radicaliser et mobiliser des partisans pour commettre des actes violents? »

Ou encore: « Comment aider des tierces personnes à créer, publier et promouvoir des contenus endiguant [la propagande] de l'État islamique? ».

Les appels à contrer l'activité des djihadistes sur les réseaux sociaux se sont intensifiés aux États-Unis après les attaques perpétrées en novembre à Paris et le mois suivant en Californie.

Mais les nouvelles mesures envisagées se heurtent à divers principes, dont la liberté d'expression, la protection de la vie privée ou la confiance des consommateurs dans les sociétés des nouvelles technologies.

Le chef du FBI n'a pas caché sa frustration ces dernières semaines sur la lenteur des réponses apportées pour mieux identifier les candidats potentiels à la radicalisation en ligne.