Le géant internet américain Google, reconnu coupable en Russie d'abus de position dominante avec son système d'exploitation pour smartphone Android, a annoncé mardi son intention de faire appel de cette décision «infondée» des autorités russes.

«Nous avons l'intention de contester cette décision et d'expliquer au tribunal pourquoi nous estimons qu'elle est infondée», a écrit le groupe californien sur le blogue officiel de sa version russe.

Les autorités russes de la concurrence avaient reconnu Google coupable mi-septembre d'abuser de sa position dominante en imposant aux constructeurs d'appareils mobiles fonctionnant sous son système d'exploitation Android de faire de son moteur de recherches celui utilisé par défaut, tout en interdisant de pré-installer avant la mise en vente les services de concurrents.

Le groupe américain risque une amende atteignant 15% de son chiffre d'affaires dans les applications pour mobiles en 2014 et a été sommé de mettre fin à certains accords avec les constructeurs de téléphones.

Google, qui s'était contenté jusqu'à présent de rappeler que les utilisateurs étaient libres d'avoir recours à ses services ou non, a cette fois détaillé sa position.

Il a mis en avant la «liberté de choix» offerte par son système Android: les fabricants peuvent installer aussi bien ses applications que celles de ses concurrents, et les utilisateurs ont à leur disposition un grand nombre d'applications concurrentes à partir de plusieurs sources.

Les autorités russes avaient été saisies par le numéro un local de l'internet, Yandex, qui voit ses parts de marché diminuer dans la recherche notamment à cause de l'utilisation des téléphones mobiles. Cette procédure s'ajoute à un nombre croissant d'accusations similaires, de l'Union européenne aux États-Unis en passant par l'Inde.