Le réseau social Facebook va tester à partir de vendredi en Irlande et en Espagne l'élargissement des réactions aux messages publiés par les utilisateurs, pour l'instant limitées au célèbre bouton «j'aime».

«Les gens vont sur Facebook pour partager toutes sortes de choses, que ce soit des nouvelles heureuses, tristes, drôles ou cherchant à provoquer la réflexion (...). Voilà pourquoi nous testons ''Réactions'', une extension du bouton ''j'aime'', pour donner (aux utilisateurs) plus de manières de partager (leurs) réactions à un message sur Facebook», a déclaré un porte-parole de Facebook, sans préciser la durée du test.

Six nouvelles options seront accolées au bouton «j'aime»: «love» (j'adore), «haha», «yay» (exprimant le contentement), «wow», «sad» (triste), «angry» (en colère), toutes représentées par une émoticône.

«Tous les moments ne sont pas de bons moments, et parfois vous voulez simplement pouvoir exprimer de l'empathie», a commenté Mark Zuckerberg, PDG et fondateur du groupe, sur sa propre page Facebook.

«Ce sont des moments importants où vous avez besoin de pouvoir partager plus que jamais, et un ''j'aime'' n'est pas forcément la meilleure façon de vous exprimer», a-t-il relevé.

«Il ne s'agit pas d'un bouton ''j'aime pas'', mais cela vous donne la possibilité d'exprimer rapidement votre tristesse et votre empathie --en plus du plaisir ou d'une réaction chaleureuse», a-t-il ajouté.

Pressé depuis des années d'ajouter un bouton «j'aime pas», Facebook avait annoncé mi-septembre être en train de travailler sur la question.

«Nous vous avons enfin entendus», avait alors déclaré M. Zuckerberg. «Il est important de donner aux gens davantage d'options que juste ''j'aime'' pour rapidement marquer des émotions et partager leurs sentiments sur une publication».

Toutefois, «nous ne voulions pas seulement construire un bouton ''j'aime pas'' parce que nous ne voulons pas transformer Facebook en un forum où les gens votent pour ou contre les publications des gens», avait-il souligné.

Le bouton «j'aime» permet aussi au réseau d'identifier et de proposer à ses utilisateurs des contenus qu'ils sont susceptibles d'aimer et de faire du ciblage publicitaire, ce à quoi pourraient également servir les nouvelles émotions.

«Si vous aimez le contenu humoristique et que vous dites «haha» à des vidéos drôles de chats, nous pourrions l'utiliser pour vous proposer plus de vidéos de chats, mais pas pendant la phase de test», a expliqué Chris Toss, responsable produit chez Facebook, à la radio irlandaise RTE.