Les fanatiques chinois de nouvelles technologies épiant la dernière création de Google en ont eu pour leur grade: le site web d'Alphabet, sa nouvelle entité, a été censuré moins de 24 heures après sa mise en ligne.

Google a dévoilé lundi le fruit d'une restructuration surprise, soit une nouvelle société qui rassemble sous sa bannière tout l'éventail des entreprises Google, comme X Lab, qui développe un service de livraison par drone, ou encore ses branches investissements «Ventures» et «Capital», et bien sûr le traditionnel moteur de recherche.

Pour le moment, le site de cette société se contente de publier un long message de Larry Page, le cofondateur de Google, assorti d'un lien hypertexte vers des informations financières de la firme.

Mais l'accès au site web d'Alphabet, www.abc.xyz, a été rendu impossible en Chine, où sévit le plus puissant système de censure de l'internet au monde, baptisé le «grand pare-feu».

Malgré le blocage, cette restructuration de la société Google a été abondamment citée dans la presse officielle chinoise, y compris le Quotidien du Peuple, l'organe du parti communiste.

Pengpai («Le Papier»), un site d'informations sous contrôle étatique, s'est même intéressé à l'adresse URL du site, saluant son côté «non conventionnel».

L'entreprise californienne s'est retirée de la Chine continentale en 2010 dénonçant la censure. Pékin et Google ont par la suite entretenu une relation mouvementée.

L'an dernier, la messagerie gmail est devenue inaccessible en Chine. Mais Androïd, un système d'exploitation pour téléphones intelligents développé par Google, y reste très populaire.