La connexion internet au chalet est lente, très lente, trop lente? Le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) pourrait bientôt obliger les conglomérats de télécoms à offrir une vitesse minimale partout au pays, notamment dans les régions rurales. L'organisme réglementaire a lancé hier une consultation sur les services de télécoms de base qui doivent être offerts partout au pays. «Au fur et à mesure que nos habitudes changent en cette ère numérique, les services de communications doivent être au diapason», a indiqué Jean-Pierre Blais, président du CRTC, dans un communiqué.

99%

Depuis 2011, l'internet à bande large est disponible pour 99% des ménages au pays. En 2013, dernière année où les données sont disponibles, l'internet à bande large était disponible pour 99% des ménages au Québec. Il ne l'était pas pour 1% des ménages vivant dans des régions rurales éloignées.

94%

Pourcentage des ménages canadiens ayant accès à l'internet à bande large à une vitesse d'au moins 5 mégabits par seconde (Mbps). En 2011, le CRTC avait établi comme objectif que les entreprises de télécoms fassent en sorte que 100% des Canadiens aient accès à une vitesse internet d'au moins 5 Mbps d'ici à la fin de l'année 2015. Le CRTC avait aussi par la même occasion maintenu l'obligation de fournir le service téléphonique de base pour moins de 30$ par mois.

Plus rapide en région?

Le CRTC écoutera les commentaires des citoyens, qui peuvent lui écrire jusqu'à la fin juin, et tiendra ensuite des audiences (automne 2015 pour les citoyens, avril 2016 pour l'industrie des télécoms) sur la question des services de base. Mais déjà, on peut déduire certains éléments de la réflexion du CRTC. Par exemple, l'idée de forcer les entreprises de télécoms à offrir des vitesses internet plus rapides en régions. «La politique actuelle [...] vise à ce que les Canadiens de toutes les régions aient un accès internet à faible vitesse. Le CRTC doit revoir ceci afin d'être au pas avec l'avenir et les besoins changeants des Canadiens», indiquait le CRTC hier dans son communiqué.

Vers les 100?

Autre hypothèse: que le CRTC impose aux entreprises de télécoms d'offrir internet à bande large à 100% des Canadiens, non pas 99% d'entre eux, comme c'est le cas actuellement. Dans un discours prononcé en 2012, le président du CRTC, Jean-Pierre Blais, expliquait qu'«il y quelques années, [le] service de base signifiait l'accès à une ligne téléphonique de base. Toutefois, à la lumière de la place de plus en plus importante que prend la large bande dans toutes les sphères de la vie des Canadiens, j'anticipe qu'un jour, l'accès universel à la large bande fera partie de la définition».