Facebook a annoncé jeudi prendre de nouvelles dispositions pour s'assurer que les recherches du réseau social soient réalisées dans les règles, après la polémique en juillet dernier ayant suivi la publication d'une étude sur la «contagion émotionnelle».

«Nous voulons faire des recherches pour que Facebook s'améliore, mais nous voulons le faire de la façon la plus responsable», a indiqué jeudi le responsable de la technologie Mike Schroepfer sur le blogue de Facebook.

Le géant des réseaux sociaux va ainsi mettre en place une équipe composée des responsables de différentes équipes de l'entreprise, qui évaluera les projets d'études pour s'assurer qu'elles sont conformes aux directives de la maison.

Ce nouveau cadre de travail «couvrira les recherches internes et celles qui peuvent être publiées», a ajouté M. Schroepfer.

Pendant une semaine, du 11 au 18 janvier 2012, Facebook et des scientifiques des universités Cornell et de Californie à San Francisco, avaient utilisé le système d'algorithmes du réseau pour modifier le contenu des informations reçues par quelque 700 000 utilisateurs anglophones afin d'étudier l'impact sur leurs émotions.

La recherche avait été publiée dans la revue scientifique américaine Comptes rendus de l'Académie nationale des sciences (PNAS), datée du 17 juin 2014.

Cette revue avait ensuite fait part de son inquiétude sur l'éventuel non-respect des règles éthiques en matière de recherche scientifique.

Une plainte a été déposée auprès des autorités de régulation américaines pour violation des règles de protection de la vie privée. L'autorité britannique de protection des données a ouvert une enquête alors que de nombreux internautes s'affirmaient choqués.

La directrice des opérations du réseau social, Sheryl Sandberg, avait dû présenter les excuses de l'entreprise qui revendique 1 milliard d'utilisateurs.

«Il est clair que les choses auraient dû être faites de manière différente», a encore ajouté le responsable de Facebook jeudi.