L'armée américaine met actuellement en place une unité de cyberdéfense qui pourra être utilisée pour protéger les États-Unis face aux attaques cybernétiques et éventuellement dans un but offensif, a annoncé mardi son futur commandant.

Le directeur de l'Agence nationale de sécurité (NSA) Michael Rogers, qui dirigera le «US Cyber Command», a expliqué que cette unité de 6200 personnes devrait être pleinement opérationnelle d'ici 2016, et permettra de renforcer la protection contre les pirates informatiques et les cyberattaques soutenues par des États.

Michael Rogers a précisé, lors d'une conférence sur la cybersécurité à Washington, que cette unité pourra être utilisée pour aider à répondre à des cyberattaques sur des «infrastructures essentielles», comme les réseaux électriques contrôlés par ordinateur, les réseaux financiers, les transports, etc.

«Nous devons tous reconnaître que nos systèmes d'information sont collectivement menacés par une grande variété d'acteurs qui souhaitent pénétrer dans ces systèmes pour différentes raisons», a souligné M. Rogers lors de la Billington Cybersecurity conference.

La nouvelle unité servira aussi à renforcer la protection des systèmes informatiques du Pentagone lui-même et aider à améliorer les cybercapacités des centres de commandement de l'armée américaine à travers le monde, a ajouté l'amiral.

«Nous devons partir du principe qu'il y a une dimension cybernétique dans presque tous les scénarios auxquels nous sommes confrontés», a-t-il dit.

Quant à savoir si cette unité aura également un rôle offensif, Michael Rogers a répondu: «J'essaie de m'assurer que le département de la Défense a à sa disposition toute la palette de moyens nécessaires si la décision était prise de s'en servir» dans ce sens.