Facebook a annoncé jeudi qu'il allait commencer à utiliser des informations sur les sites extérieurs à son réseau et visités par ses membres pour mieux cibler les publicités qu'il met sous leurs yeux.

La publicité représente l'essentiel des revenus du premier réseau social mondial sur internet, qui revendique la diffusion d'annonces correspondant aux intérêts supposés de ses utilisateurs, un argument de poids pour les annonceurs qui peuvent du coup espérer davantage de retombées.

«Aujourd'hui, nous apprenons des choses sur ce qui vous intéresse à partir de ce que vous faites sur Facebook, comme les pages que vous aimez. Bientôt aux États-Unis, nous inclurons aussi des informations sur certains sites et applications que vous utilisez» en dehors de Facebook, indique le groupe à ses utilisateurs dans un message publié sur son site.

Il explique par exemple que si quelqu'un a fait des recherches sur internet sur des modèles de téléviseurs, il veut peut-être acheter une nouvelle télé. Il va donc lui envoyer des promotions sur ces appareils, voire sur d'autres produits d'électronique grand public à brancher dessus, comme des enceintes ou une console de jeux vidéo.

Facebook précise que ses utilisateurs pourront régler leurs paramètres de confidentialité pour désactiver cette nouvelle fonction.

Il annonce parallèlement qu'il va lancer «dans les prochaines semaines» aux États-Unis, et dans les mois à venir à l'échelle mondiale, un nouvel outil permettant aux membres de son réseau de préciser eux-mêmes quels types de publicités ils souhaitent recevoir.

L'outil expliquera à l'internaute pourquoi Facebook a estimé qu'une publicité pouvait l'intéresser.

L'utilisateur pourra également y stipuler quelles sont ses préférences. Par exemple, «si on n'est pas intéressé par l'électronique, on peut retirer l'électronique de la liste des intérêts publicitaires», écrit Facebook.

Selon les derniers résultats trimestriels publiés par Facebook, ses recettes publicitaires ont bondi de 82% à 2,27 milliards de dollars sur les trois premiers mois de 2014. Le réseau a beaucoup mis l'accent ces derniers temps sur la publicité mobile, et a aussi commencé à proposer des sections vidéo dans lesquelles les analystes voient un énorme potentiel de revenus.