Les grands studios de cinéma américains réclament des dédommagements du défunt site internet de partage de fichiers Megaupload, fermé début 2012 par les États-Unis dans le cadre d'une offensive contre le piratage en ligne.

Disney Enterprises, 20th Century Fox, Paramount Pictures (groupe Viacom), Universal City Studios (Comcast), Columbia Pictures (Sony) et Warner Bros Entertainment ont déposé lundi devant un tribunal de Virginie (est des États-Unis) une plainte pour violation de droits d'auteurs contre Megaupload et son fondateur Kim Dotcom. Les dédommagements qu'ils demandent pourraient se chiffrer en centaines de millions de dollars.

«Quand Megaupload.com a été fermé en 2012 par la justice américaine, c'était selon toutes les estimations le plus grand et le plus actif des sites de piratage visant les contenus créatifs dans le monde», rappelle dans un communiqué Steven Fabrizio, avocat de l'organisation représentant les studios Motion Picture Association of America (MPAA).

«Les contenus piratés sur Megaupload et (les sites) associés étaient disponibles dans au moins 20 langues, visant un large public mondial. D'après la mise en accusation du gouvernement, le site affichait plus de 175 millions de dollars de recettes criminelles et a coûté aux détenteurs de droits américains plus d'un demi-milliard de dollars», ajoute-t-il.

Kim Dotcom et son avocat Ira Rothken ont balayé ces nouvelles accusations dans des messages sur le réseau social Twitter.

«MPAA lance une action civile sans fondement contre KimDotcom, qui fait déjà face à des accusations criminelles sans fondement», a commenté Ira Rotken.

«Tout comme la procédure criminelle contre Megaupload, la procédure de la MPAA est absurde et ne réussira pas une fois les faits examinés», a écrit pour sa part Kim Dotcom. L'Allemand, de vrai nom Kim Schmitz, est actuellement en liberté conditionnelle en Nouvelle-Zélande.

Le département américain de la Justice et le FBI tentent depuis deux ans d'obtenir son extradition afin de le faire juger pour fraude et piratage informatique, des chefs d'accusation qui pourraient lui valoir jusqu'à 20 ans de prison.