Un rapport examinant la façon dont les enfants canadiens perçoivent la vie privée sur internet révèle qu'environ la moitié d'entre eux ont déjà utilisé une fausse identité ou menti sur leur âge en ligne, tandis que 60 % affirment qu'ils seraient prêts à partager leurs mots de passe avec leur famille ou leurs amis.

Le rapport de l'organisme à but non lucratif MediaSmarts explique que les jeunes semblent apprendre tôt à protéger leur identité en ligne et que plusieurs mineurs de tous âges le font de manière constante.

Les données du rapport sont tirées de sondages menés l'an dernier auprès de 5436 élèves de la quatrième à la onzième année d'un peu partout au pays.

Bien que les médias fassent souvent état des dangers de trop en révéler en ligne, plusieurs élèves ont indiqué qu'ils ne faisaient pas beaucoup d'efforts pour protéger leur vie privée et leurs informations personnelles lorsqu'ils utilisent internet.

Environ un jeune sur quatre a déclaré qu'il ferait assez confiance à ses meilleurs amis pour leur permettre d'accéder à ses comptes en ligne, tandis que 16 % des jeunes de la septième à la onzième année ont dit qu'ils permettraient à leur copain ou leur copine de se connecter à leurs comptes.

Les garçons ont été plus nombreux à dire qu'ils ne partageraient pas leurs mots de passe avec personne - incluant leurs parents. Quelque 46 % d'entre eux ont dit protéger leurs mots de passe, contre 35 % des filles.

Près de la moitié des enfants ont indiqué avoir créé des comptes en ligne sous de faux noms, parfois dans le but de protéger leur identité. Certains ont cependant admis l'avoir fait pour des raisons plus malicieuses.

Un élève sur trois a dit avoir utilisé un faux nom pour faire une blague à quelqu'un et 10 % l'ont fait «pour être méchants avec quelqu'un sans en subir les conséquences». Environ 13 % ont dit avoir utilisé une fausse identité pour draguer quelqu'un en ligne.

Une autre raison populaire pour l'utilisation de faux noms est l'accès à des sites interdits aux jeunes.

Un enfant de quatrième année sur cinq a indiqué avoir menti sur son âge pour accéder à un site web. Mais près d'un enfant de cinquième année sur trois, la moitié de ceux de sixième, septième, huitième et neuvième années et environ deux élèves de 10e et 11e années sur trois ont fait de même sur au moins un site web.