Le gouvernement britannique a décidé mercredi de s'attaquer aux dérapages constatés sur les réseaux sociaux, en publiant des mises en garde aux internautes pour éviter qu'ils n'influent le cours d'un procès et ne tombent sous le coup de la loi.

«Avec les blogues et les médias sociaux tels que Twitter et Facebook, des individus peuvent désormais communiquer avec des milliers de personnes grâce à un simple tweet», a expliqué le conseiller juridique du gouvernement britannique, Dominic Grieve. «Cela représente une opportunité formidable, mais pose également des défis au système judiciaire», a-t-il estimé.

«Dans le passé, seuls les médias traditionnels avaient la possibilité de donner des informations relatives à une affaire judiciaire (...) avec la possibilité de faire peser un risque sur le bon déroulement du procès. Ce n'est plus le cas et c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de publier des conseils que je communiquais uniquement jusqu'à présent aux médias», a-t-il ajouté.

Ces règles imposées à la presse dans la couverture des procès au Royaume-Uni sont très strictes.

«Il ne s'agit pas de dire aux gens ce qu'ils peuvent et ne peuvent pas faire sur les médias sociaux. Bien au contraire, il s'agit de leur permettre de faire des commentaires dans le cadre de la loi», a-t-il assuré.

Le respect des règles permettra de faire en sorte que «les affaires sont jugées à partir des preuves, et non à partir de ce que les personnes disent en ligne», a-t-il ajouté.

Les mises en garde seront publiées, au cas pas cas, sur la page internet du conseiller juridique du gouvernement, ainsi que sur son compte Twitter.

Le dernier dérapage en date sur les réseaux sociaux a impliqué la fille de l'artiste Bob Geldof, qui a présenté des excuses cette semaine après avoir tweeté le nom de deux mères dont les enfants auraient été victimes d'abus sexuels.