La moyenne du temps consacré par les Canadiens à regarder la télévision et écouter la radio a peu varié en 2012, mais il en va autrement de la plateforme utilisée pour le faire, révèle le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).

Dans son Rapport de surveillance des communications 2013, l'organisme fédéral note qu'Internet a été utilisé par 33% des Canadiens pour écouter la télévision et par un habitant sur cinq pour écouter la radio.

L'utilisateur typique a ainsi regardé la télé sur le Web en moyenne pendant trois heures par semaine, comparativement à 2,8 heures en 2011. 6% des Canadiens ont regardé des émissions sur une tablette électronique ou un téléphone intelligent.

Quant à la radio, elle a été écoutée par 14% de la population via un  téléphone intelligent. 13% des Canadiens ont syntonisé un service personnalisé sur Internet et 8% ont écouté du contenu audio sur une tablette.

Au total, en 2012, les Canadiens ont regardé la télévision pendant 28,2 heures par semaine et écouté la radio pendant 17,5 heures, comparativement à 28,5 et 17,7 heures en 2011, respectivement.

«Un nombre de plus en plus grand de Canadiens regardent et écoutent du contenu sur leurs ordinateurs, leurs téléphones et leurs tablettes; il reste qu'ils utilisent toujours les services traditionnels (...) pour accéder à la plupart des émissions», a estimé le président du CRTC, Jean-Pierre Blais.

Par ailleurs, l'appétit des Canadiens pour les services de télévision spécialisée, payante et à la carte ainsi que les services de vidéos sur demande semble continuer de croître.

Les revenus de ces services ont grimpé de 5,9% en 2012 pour passer de 3,8 à 4 milliards $.

Les Canadiens semblent avoir été séduits par Netflix, puisque trois ans après son introduction au pays, le service de vidéo sur demande a conquis près du cinquième des ménages au pays.

De 2011 à 2012, le nombre d'abonnements à Netflix a grimpé de 7%, pour atteindre 17%.

Ce service sur demande semble cependant boudé par les francophones, qui ne représentent que 5% des abonnements, principalement en raison de la faiblesse de l'offre de contenu en français, selon le CRTC.

La téléphonie traditionnelle en recul

Le téléphone traditionnel a de son côté continué à céder du terrain, puisque 11,2 millions de résidences étaient abonnées à un service en 2012, un recul de 2,1% en un an.

Inversement, presque 28 millions de Canadiens avaient un appareil sans fil l'an dernier, soit une hausse de 1,8%, avec en moyenne deux abonnements par foyer.

Au cours de cette période, les abonnements aux services sans fil ont augmenté de 5,8 millions, ce qui a entraîné l'annulation de plus d'un million de lignes téléphoniques traditionnelles.

Par ailleurs, les Canadiens déboursent davantage que les Américains, les Japonais et les Australiens pour leurs abonnements sans fil, mais moins qu'en Grande-Bretagne et qu'en France.

M. Blais a souligné que l'organisme devait demeurer au fait des nouvelles tendances et des nouveaux enjeux.

«Les Canadiens des régions rurales du pays, en particulier dans le Nord, n'ont pas accès aux mêmes services (...) que ceux vivant en milieu urbain», a expliqué le président du CRTC.

Les familles canadiennes ont dépensé mensuellement en moyenne 185 $ pour des services de communication, comparativement à 181 $ en 2011.

Quant aux revenus du secteur des communications, ils ont dépassé pour la première fois 60 milliards $ en 2012, en hausse de 2,3%, pour s'établir à 60,7 milliards $.

Les recettes des services de radiodiffusion ont été de 16,8 milliards $, et les recettes des services de télécommunications s'établissaient à 43,9 milliards $.