Les réseaux sociaux Twitter et Facebook, dont l'accès est interdit en Iran, ont été accessibles entre lundi et mardi à cause «de problèmes techniques», a déclaré mardi un responsable chargé des délits sur internet.

«Le non-filtrage de Facebook hier soir était dû apparemment à des problèmes techniques. Nous sommes en train d'examiner cette affaire», a affirmé Abdolsamad Khoram-Abadi, cité par l'agence Mehr.

«Nous sommes en train de voir quel fournisseur d'accès était à l'origine de cela. Si on constate qu'il y a eu faute, nous prendrons des mesures», a-t-il ajouté.

Le système de filtrage a été peu à peu rétabli et l'accès aux réseaux sociaux était de nouveau impossible mardi après-midi.

Ce type d'incident technique s'est déjà produit dans le passé.

L'accès à Facebook et Twitter sans pare-feu ou VPN, qui sont aussi interdits, a suscité de nombreux messages de joie d'internautes.

«Chers amis aux États-Unis, croyez-vous aux miracles? Eh bien, un miracle vient juste de se produire en Iran et le gouvernement a enlevé le filtrage sur Facebook», affirme Mehdi sur sa page.

«Twitter et Facebook sont autorisés. Merci Rohani», ajoute Ali sur son compte Twitter. «Quelle joie hier soir. Aller sur Twitter sans VPN», écrit Sima.

L'Iran bloque l'accès à Twitter, mais aussi à Facebook, Youtube, et de nombreux autres sites, notamment pornographiques ou politiques. Les internautes doivent avoir un VPN pour surfer sur la Toile mais la plupart de ceux-ci sont également bloqués.

Les autorités fournissent à certaines sociétés privées et d'État un «VPN national».

Après l'élection du président Hassan Rohani, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif est devenu le premier responsable de son pays à obtenir un compte certifié sur Twitter, bien que personne en Iran ne puisse légalement lire ses tweets. Le diplomate est aussi actif sur sa page Facebook.

Malgré ces interdictions, plusieurs responsables ont leur propre page sur les réseaux sociaux, dont la page Facebook (facebook.com/www.Khamenei.ir) et le compte Twitter (@khamenei-ir) du Guide suprême, l'ayatollah Khamenei.

Depuis la prise de fonction du président Rohani en août, les autorités sont cependant un peu plus souples sur les questions culturelles, médiatiques et sociales que lors de la présidence de Mahmoud Ahmadinejad, son prédécesseur.