Les internautes chinois auteurs d'un message jugé diffamatoire qui aura été reposté au moins 500 fois encourent jusqu'à trois ans de prison, selon de nouvelles règles annoncées lundi par les autorités.

Il suffira qu'un microblogue que les autorités estiment offensant soit vu par 5000 personnes pour que son auteur risque également être écroué.

Ces directives sont rendues publiques dans un contexte de renforcement par les autorités de leur contrôle des informations diffusées sur les réseaux sociaux chinois.

Des blogueurs, certains très populaires avec des millions d'abonnés à leur compte de microblogage, ont ainsi été interpellés ces dernières semaines, pour avoir «inventé et colporté des rumeurs».

L'entrepreneur milliardaire Charles Xue, dont le compte est suivi par près de 12 millions de personnes sur le réseau Weibo, a de son côté été interpellé fin août, officiellement accusé d'avoir fréquenté des prostituées.

Connu pour ses prises de position audacieuses, il avait notamment soutenu une campagne demandant une transparence accrue sur la pollution en Chine et lancé une alerte sur l'ampleur des trafics d'enfants dans le pays.

La Toile en Chine est expurgée de sites politiquement sensibles et Pékin contrôle étroitement la communauté des centaines de millions d'internautes --la première du monde-- pour éviter l'organisation de la dissidence. Twitter, YouTube ou Facebook sont interdits en Chine.