Le groupe Google s'est dit vendredi «persuadé» que son réseau social Google+ «est en conformité avec la loi», au lendemain de l'ultimatum de l'association française de défense des consommateurs UFC-Que Choisir, qui lui a donné 21 jours pour conformer ses règles de confidentialité au droit français.

L'UFC a mis en demeure jeudi les réseaux sociaux Twitter, Facebook et Google+, leur donnant trois semaines pour modifier leurs conditions d'utilisation que l'association juge «abusives» concernant l'utilisation des données personnelles des internautes.

À l'issue de ce délai, «si rien ne bouge», l'UFC-Que Choisir envisagera d'agir en justice, a-t-elle indiqué.

«Nous sommes persuadés que Google+ est en conformité avec la loi, et nous sommes ravis d'expliquer comment nos outils de contrôle de confidentialité et de sécurité fonctionnent», a déclaré vendredi à l'AFP un porte-parole de Google.

Alain Bazot, le président de l'UFC, a souligné que le constat établi par son association après l'analyse des conditions contractuelles des trois réseaux «faisait froid dans le dos: on a une captation tentaculaire des données, dans l'opacité, et une utilisation à l'infini de ces données personnelles», a-t-il dénoncé.

L'UFC-Que Choisir estime notamment que «les informations essentielles (responsabilité, récupération des données sur les divers terminaux, etc.) sont morcelées et distillées de manière éparse dans les conditions, au point qu'il est impossible de savoir l'étendue des données collectées» pour ces trois réseaux sociaux.

En France, 90% des internautes sont membres d'un réseau social: Facebook compte quelque 26 millions d'utilisateurs actifs, Twitter et Google+ huit millions chacun.