Cybercriminalité, détournements d'identité, piratages informatiques, frontières ouvertes: un forum mondial intitulé Technology against Crime (TAC) se tient les 8 et 9 juillet prochains à Lyon, sous l'égide d'Interpol, avec l'ambition de devenir le «Davos de la sécurité» face aux nouvelles technologies.

Le Forum a été annoncé mercredi par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Il ouvrira ses travaux avec les principaux responsables d'Interpol - dont le siège est à Lyon - ainsi que notamment l'ancien ministre de la Sécurité intérieure des États-Unis Michael Chertoff ou la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures Cécilia Malmström.

TAC ambitionne, a expliqué le ministre en présence d'ambassadeurs et de responsables policiers d'Interpol et de France, de «protéger le futur», de ne «pas subir les changements technologiques» mais les «intégrer dans notre stratégie de sécurité».

Le ministre a cité les «nouveaux risques» que sont la cybercriminalité, les piratages informatiques, les pillages de données ou les détournements d'identité grâce à l'internet et au numérique contre lesquels, a-t-il dit, il faut «de nouvelles solutions».

Les 400 participants venus des quatre coins du globe - ministres et délégués des pays membres d'Interpol, industriels, policiers, chercheurs et dirigeants d'entreprise - débattront de ces enjeux. Ils ont été invités par M. Valls à «assurer le mariage entre la sécurité, les nouvelles technologies et la préservation des libertés».

«Les défis sont mondiaux», explique l'un des responsables du forum, André Viau, «on s'en convainc facilement si l'on considère les menaces qui pèsent sur le transport aérien ou maritime, sur l'internet ou même sur les grands événements qui accueillent des participants venus du monde entier».

«Parce que les menaces sont mondiales (...) la régulation doit être mondiale», argumente-t-il dans la présentation de ce forum, qui se tiendra tous les deux ans avec «l'objectif» de devenir le «Davos de la sécurité».