Le géant de l'internet Google a demandé mardi au gouvernement américain la permission de publier des informations sur les demandes de communication de données sur ses utilisateurs qui lui sont faites au nom de la sécurité nationale, disant n'avoir «rien à cacher».

Cette demande a été faite dans une lettre adressée au FBI et au ministère de la Justice et rendue publique par le groupe, concerné, comme d'autres grandes sociétés américaines du secteur technologique, par un programme secret de surveillance d'internet baptisé Prism dont l'existence a été révélée la semaine dernière.

Google publie régulièrement un rapport dit «de transparence» sur les demandes qui lui sont faites par le gouvernement. Mais ce rapport ne répertorie pas celles relevant de la loi FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act), qui permet la surveillance d'étrangers et qui serait la base du programme Prism, précise-t-il.

«Les affirmations dans la presse selon lesquelles notre acceptation de ces demandes donne au gouvernement américain un libre accès aux données sur nos utilisateurs sont simplement fausses», déclare le groupe.

«Toutefois, les obligations de non-divulgation posées par le gouvernement concernant le nombre de demandes liées à la FISA que reçoit Google (...) alimentent la spéculation», ajoute-t-il.

Google dit vouloir publier des chiffres globaux sur les demandes effectuées au titre de la sécurité nationale, qui incluraient celles relevant de la FISA.

Le programme Prism vise à repérer les étrangers pouvant représenter une menace pour les États-Unis. Le Washington Post et The Guardian avaient révélé son existence la semaine dernière en précisant qu'il permettait aux services de renseignement américains de surveiller en temps réel les données circulant sur les serveurs des grands groupes informatiques comme Google, Facebook ou Microsoft.