Google a fait état jeudi d'une augmentation au deuxième semestre 2012 des demandes officielles en vue d'obtenir le retrait de contenus publiés sur ses divers services.

Entre juillet et fin décembre, Google a reçu 2285 demandes émanant de la justice, de la police, ou d'autres autorités gouvernementales, qui voulaient qu'il retire 24 179 contenus.

C'est à comparer à 1811 demandes portant sur 18 070 contenus sur les six mois précédents.

Le groupe, qui publie ce type de données depuis quelques années déjà, juge qu'il «devient de plus de plus clair que l'ampleur des tentatives gouvernementales pour censurer des contenus dans les services de Google a augmenté», dans un message publié sur un de ses blogues officiels.

«Dans plus d'endroits que jamais, des gouvernements nous demandent de retirer des contenus politiques que des gens ont publié dans nos services», poursuit Google qui ne précise pas la proportion des demandes auxquelles il a accédé.

Il précise avoir en particulier au cours du dernier semestre «reçu des ordres de justice dans plusieurs pays portant sur le retrait de messages de blogs critiquant des responsables gouvernementaux ou des personnes qui leur étaient liées».

Google relève que les demandes de retrait ont particulièrement augmenté entre le premier et le second semestre au Brésil, où il est passé de 191 à 697 demandes dans le contexte des élections municipales, ainsi qu'en Russie, où une nouvelle loi a favorisé l'explosion de telles demandes (114 contre 6 sur les six premiers mois de l'année).

Il dit aussi avoir reçu des demandes de 20 pays concernant le film islamophobe «L'Innocence des musulmans», qui dépeignait le prophète Mahomet comme un voyou aux pratiques déviantes et a enflammé le monde musulman, et en avoir restreint le visionnage sur YouTube dans plusieurs pays.

Outre Google, Twitter et Microsoft ont aussi commencé récemment à publier ce type de données.