De nombreux pays du Moyen-Orient, la Chine, la Russie et d'autres adoptent une «position de plus en plus agressive» en matière de contrôle de l'Internet, a estimé jeudi à Genève le conseiller pour l'innovation du Département d'État américain, Alec Ross.

En marge de la session du Conseil des droits de l'homme, la mission américaine auprès de l'ONU a organisé à Genève un séminaire avec des défenseurs de la liberté sur l'Internet dans plusieurs pays, originaires du Ghana, de Chine, du Nigeria, de Russie et du Soudan.

«Je vois des milliards et des milliards investis pour les nouvelles générations de technologie de surveillance dans ces pays», a-t-il dit.

«La liberté sur l'Internet est devenue réellement un pilier parmi les priorités de la politique étrangère américaine», a déclaré M. Ross devant les journalistes.

«Si vous croyez dans la liberté d'expression, dans la liberté d'association et de rassemblement, dans la presse libre, en 2013 vous devez croire en la capacité d'exercer ces droits sur l'Internet», a-t-il dit.

Il a indiqué que ces quatre dernières années les États-Unis ont dépensé 100 millions de dollars pour développer des «technologies secrètes dont je ne peux parler» pour permettre aux gens d'exercer leurs droits.

Il a simplement mentionné un projet appelé «bouton d'urgence» qui est une réponse à ce qui est arrivé à des manifestants dans des pays comme l'Iran ou l'Égypte. Il permet de transférer sur un serveur sûr toutes les informations de votre téléphone portable et d'avertir des amis préalablement désignés que vous êtes sur le point d'être arrêté. La mémoire de votre téléphone devient vide.

Ce gourou des nouvelles technologies recruté par Hillary Clinton s'apprête à quitter le Département d'État et il a indiqué qu'il va créer sa propre société pour aider les compagnies et les institutions face aux défis des cyberattaques.