Une voiture qui donne des informations sur sa conduite à sa compagnie d'assurance. Un pèse-personne de salle de bains qui permet de suivre l'évolution de son poids sur le web. Et un indicateur qui prévient son système d'air conditionné quand le prix de l'électricité augmente. Bienvenue dans la nouvelle phase de la révolution sans-fil.

La première vague du sans-fil s'attardait à la communication d'une personne à l'autre par cellulaires. 

La deuxième fera en sorte d'établir des communications d'un appareil à l'autre, sans intermédiaire humain.

La communication d'un appareil à l'autre, ou «de machine à machine», suscite beaucoup d'intérêt cette année dans les événements du secteur des technologies de consommation.

Certains experts estiment que ces liaisons surpasseront les affaires reliées au téléphone traditionnel dans moins d'une décennie.

«Je vois toute une série d'industries, de l'énergie aux voitures en passant par la santé et les transports, être complètement repensées», a affirmé Vittorio Colao, le chef de la direction de Vodafone Group, dans un discours au Congrès mondial du mobile à Barcelone.

L'entreprise britannique de cellulaires compte de vastes intérêts à l'international, incluant une participation de contrôle de 45% dans Verizon Wireless.

Les entreprises promettent que les technologies de machine à machine, ou M2M, offriront toutes sortes de services, des plus prosaïques à ceux qui pourraient transformer la vie en société.

Au kiosque du fabricant américain de puces Qualcomm, à Barcelone, figuraient mercredi une cafetière mise en fonction à partir d'une tablette électronique et un réveil-matin branché à l'Internet.

Un ancien président du Costa Rica, présent à l'événement, faisant valoir que le M2M pourrait aussi permettre de réduire massivement les émissions de gaz à effet de serre en rendant la consommation de l'énergie plus efficiente.

Le phénomène fait partie d'un désir plus large de créer un réseau global qui ne relierait pas seulement les ordinateurs, les tablettes et les téléphones, mais aussi toute une série d'objets allant des bicyclettes aux laveuses, en passant par les thermostats.

Machina Research, une firme britannique, estime qu'il y aura 12,5 milliards d'appareils «intelligents» branchés, excluant les téléphones, les ordinateurs et les tablettes, dans le monde en 2020, en hausse par rapport à 1,3 milliard aujourd'hui.