Publiée mercredi au Journal officiel de la République française, la décision est donc «officielle»: le «hashtag», symbolisé sur Twitter par le signe # (dièse), devient en France le «mot-dièse», suscitant ironie et scepticisme sur internet.

La Commission générale de terminologie et de néologie, organisme placé sous l'autorité du premier ministre et chargé de favoriser l'enrichissement de la langue française, définit le «mot-dièse» comme une «suite signifiante de caractères sans espace commençant par le signe # (dièse), qui signale un sujet d'intérêt et est insérée dans un message par son rédacteur afin d'en faciliter le repérage».

Plusieurs précisions sont apportées sur les différentes fonctions et utilisations du «mot-dièse» sans toutefois citer le réseau social Twitter, le premier concerné.

«En cliquant sur un mot-dièse, le lecteur a accès à l'ensemble des messages qui le contiennent. L'usage du mot-dièse est particulièrement répandu dans les réseaux sociaux fonctionnant par minimessages. Pluriel: mots-dièse. Équivalent étranger: hashtag», indique le Journal officiel.

«Salut les minimessagos, quel est le mot-dièse du jour?», a tout de suite ironisé le pape de la twittosphère française vincentglad.

«Balise», «croisillon», «mot-clic»: les Twittos ne manquent pas d'idées alternatives pour éviter de recourir au «mot-dièse» de la commission de terminologie.

«Je lis qu'on francise hashtag en motdiese . Avec mes élèves j'utilise balise: ça leur parle bien. Donnons du sens aux mots !», explique sur Twitter frompennylane, une «enseignante» qui «utilise les réseaux sociaux en classe».

Quitte à franciser le mot hashtag, certains préfèreraient qu'on recoure à la conversion québécoise pour utiliser l'expression «mot-clic», comme le recommandent AlexHervaud ou PierreBRT.

Le site d'information Rue89 propose lui de recourir au terme «croisillons». En effet pour Rue89, il faut s'attendre à «une insurrection de puristes et de typographes: le signe n'est pas un dièse mais un croisillon».