L'utilisation croissante des téléphones et tablettes personnels des salariés pour leur travail est un casse-tête sécuritaire pour les entreprises et les attaques cybercriminelles par ce biais vont augmenter en 2013, selon la société de sécurité internet Check Point.

Du fait du développement du télétravail et de la mobilité des salariés, de plus en plus d'entreprises sont confrontées au phénomène dit du «BYOD», pour «Bring your own device» (apportez votre propre terminal).

Check Point a publié mercredi une liste de huit «menaces et tendances» pour l'année 2013 en termes de cybercriminalité, parmi lesquelles le BYOD, la sécurité dans le cloud computing ou encore les attaques internes.

Les tablettes et téléphones personnels «sont des vecteurs pour entrer dans l'entreprise et l'atteindre d'une manière ou d'une autre.

En 2013-2014, les outils malveillants des hackers seront plus tournés vers les entreprises», a résumé lors d'un point presse Philippe Rondel, directeur technique chez Check Point.

«La pire des choses pour les entreprises est de lutter contre le phénomène du BOYD ou de le refuser», souligne Thierry Karsenti, directeur technique pour l'Europe, indiquant qu'il y a de grandes chances que les salariés utilisent «de toute façon» leur équipement personnel dans le cadre de leur travail.

«La conception manichéenne du monde extérieur a évolué: avant, on limitait le périmètre de sécurité de l'entreprise au terminal mais, à présent, on peut le faire au niveau des données elles-mêmes», précise-t-il.

Ainsi, les entreprises peuvent «créer une bulle de confiance» et, via une appli installée sur les terminaux personnels des salariés, leur donner un accès limité, grâce à un code, à certains services seulement, tels l'agenda, les mails ou une partie de l'intranet.

«N'oublions pas qu'un smartphone est équipé d'un appareil photo et d'un micro. Il permet donc d'enregistrer des conversations», rappelle Check Point dans ses projections 2013.