Google est favorable à l'intervention de toute personne qui pourrait aider au dialogue avec les éditeurs de presse, a indiqué une de ses représentantes mardi à Paris, en commentant la proposition du gouvernement de nommer un modérateur.

La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, «a proposé la nomination d'un médiateur. Nous sommes favorables à toute personne qui pourrait aider au dialogue entre nous et les éditeurs», a déclaré la directrice des relations institutionnelles de Google France, Alexandra Laferrière, au colloque NPA Conseil Le Figaro.

Mme Laferrière a ajouté que le groupe américain avait toujours été dans une logique de négociation et de collaboration, tant avec les ministres concernés, qu'avec les organismes de presse.

Google a rencontré en octobre les représentants des éditeurs et des «pure players» (les médias présents uniquement sur l'internet) et il y a à l'agenda d'autres réunions prévues avec eux», a-t-elle insisté.

Google refuse la revendication des éditeurs de presse français qui veulent lui faire payer des droits voisins du droit d'auteur car ils reprochent au moteur de recherche de réaliser d'important profits publicitaires en se contentant simplement de référencer leurs titres.

«À ce stade, nous voulons donner toute sa chance à la négociation directe entre l'entreprise et la presse et pour cela le gouvernement est même disposé à proposer le nom d'un modérateur qui puisse accompagner ces échanges», avait indiqué la semaine dernière Mme Vallaud-Belkacem.

François Hollande, qui a reçu il y a une semaine le patron de Google, Eric Schmidt, avait indiqué qu'une loi pourrait «intervenir si nécessaire» pour faire payer une taxe au groupe américain dans l'hypothèse où des négociations avec les éditeurs de presse n'aboutiraient pas d'ici la fin de l'année.

«Nous avons toujours dit que nous ne sommes pas favorables à la création de ce genre de loi, qui serait néfaste pour les internautes et les éditeurs eux-mêmes. Nous renvoyons vers les éditeurs un trafic substantiel, nous sommes importateurs de trafic», a encore rappelé Mme Laferrière.