Facebook vient de modifier l'algorithme qui détermine la visibilité des publications postées par les utilisateurs du réseau social, ce dernier expliquant vouloir valoriser la notion d'engagement par opposition à la course aux fans.

La notion d'engagement sur le réseau social peut être mesurée au nombre de clics, de «j'aime», de commentaires ou de partages générés par une publication.

«Nous optimisons en continu le fil d'actualité afin de mieux traiter le très grand nombre de contenus qui y est diffusé. L'objectif est de permettre aux utilisateurs de voir les publications qui pourraient le plus les intéresser et avec lesquelles ils sont les plus susceptibles de s'engager», a indiqué à l'AFP un porte-parole de Facebook France.

«Nous sommes convaincus que tout contenu publié mérite d'être au moins aussi engageant qu'un contenu qui serait publié par un ami ou un membre de sa famille. In fine, plus d'engagement et un contenu de meilleur qualité créent un cercle vertueux pour tout l'écosystème Facebook», a-t-il ajouté.

En d'autres termes, plus une publication est engageante, plus elle est susceptible d'apparaître dans le fil d'actualité.

Jusqu'à présent, une publication était vue en moyenne par 16% des abonnés d'une page. Ce pourcentage de visibilité pourrait être bien supérieur, selon Facebook, si la notion d'engagement est valorisée et mieux ciblée. Mais si ce n'est pas le cas, le chiffre pourra aussi être inférieur avec ce nouvel algorithme.

En conséquence, pour les profils d'utilisateurs, les contenus postés seront diffusés en priorité aux amis les plus proches (avec qui Facebook détecte le maximum d'interaction ou d'amis en commun).

Concernant les pages de marques, d'entreprises ou de médias, la distribution de publications sera concentrée sur les fans les plus engagés ou qui ont une interaction élevée avec la page.

Depuis mai dernier, la possibilité d'utiliser des outils payants pour rendre ses publications plus visibles existe pour les entreprises. Un service similaire pour les particuliers est testé depuis début octobre aux États-Unis.

Le Monde a souligné ce changement dans un article publié en fin de semaine. «Nous assumons le fait que nos publications ne doivent pas forcément créer du "j'aime", en regard de notre ligne éditoriale sérieuse», écrivait-il.

«Notre refus de vouloir créer du "j'aime" à tout prix pourrait, à terme, se solder par une moindre visibilité du Monde.fr sur Facebook», ajoutait le quotidien qui compte plus de 400 000 abonnés sur sa page.