Les États-Unis ont pressé mardi le Vietnam de libérer trois blogueurs accusés de «propagande contre l'État», tirant la sonnette d'alarme sur les restrictions grandissantes imposées par Hanoï sur la liberté d'expression sur internet.

La justice vietnamienne a annoncé dimanche qu'elle allait poursuivre Phan Thanh Hai, Nguyen Van Hai et la blogueuse Ta Phong Tan pour leur participation au «Club des journalistes libres», un blog politique contestataire fondé en septembre 2007.

«Nous appelons le Vietnam à libérer (ces blogueurs) qui n'ont rien fait d'autre que d'exercer la liberté universelle d'expression», a déclaré une porte-parole du département d'État américain, Darragh Paradiso.

«Cette affaire relève d'une tendance, au Vietnam, à la restriction de la liberté d'expression sur internet», a-t-elle ajouté.

L'organisation américaine, Human Rights Watch (HRW), avait accusé en janvier dernier le Vietnam d'avoir «intensifié la répression» à l'encontre des dissidents, emprisonnant des douzaines de blogueurs et des militants politiques et religieux.

Les États-Unis tentent de renforcer les liens avec son ancien ennemi avec l'organisation la semaine prochaine d'exercices navals «non combattants», dans un contexte de tensions persistantes en Mer de Chine méridionale.