La Chine a fermé 42 sites internet depuis la mi-mars et effacé plus de 210 000 messages d'internautes afin de mettre fin aux rumeurs sur la Toile, a annoncé un haut responsable cité jeudi par l'agence Chine nouvelle, en plein scandale politique autour de Bo Xilai.

Les autorités chinoises ont intensifié leur censure sur internet depuis le limogeage en mars de Bo, ancien chef du Parti communiste à Chongqing (centre-ouest) dont la disgrâce avait déclenché un flot de rumeurs sur l'internet, y compris de préparation de coup d'État.

Chine nouvelle n'a pas fourni de précision sur les sites fermés.

Jeudi, deux jours après l'annonce que Bo avait été suspendu du Politburo et sa femme était soupçonnée du meurtre d'un associé britannique, les recherches par mots clés sur l'internet chinois, parmi lesquels «enquête», «lutte politique» et noms des protagonistes de cette saga, étaient toutes bloquées.

Début avril, les autorités avaient déjà annoncé la fermeture de 16 sites, l'arrestation de six personnes accusées de propager des rumeurs et l'impossibilité pour trois jours d'utiliser la fonction «commenter» sur Sina et Tencent, les deux principaux services de blogue du pays.

L'autorité gouvernementale chargée de l'internet avait annoncé début avril que plus de 1000 personnes avaient été arrêtées depuis le mois de février pour toutes sortes de crimes et délits liés à l'internet, et plus de 3000 sites rappelés à l'ordre.