Apple est en train de mettre en place une arme destinée à vaincre le virus Flashback qui infecte les ordinateurs Mac et travaille à désactiver le réseau utilisé par les pirates informatiques à l'origine des infections.

Dans sa première reconnaissance publique de l'existence d'un virus atteignant des ordinateurs Macintosh, Apple a indiqué mardi avoir identifié la faiblesse exploitée par le virus et cherche maintenant à le détruire.

«Apple développe des logiciels qui détecteront et supprimeront le virus Flashback», a indiqué l'entreprise dans un message diffusé par un blogue sur son site internet.

Le virus agit sous les ordres de serveurs informatiques «hébergés par des auteurs malveillants» et Apple collabore avec des fournisseurs d'accès internet pour «désactiver ce réseau».

Selon Apple, le virus a profité d'une faiblesse dans les programmes Java.

Des spécialistes de la sécurité informatique ont mis en garde la semaine dernière contre une possible infection de plus d'un demi-million d'ordinateurs Mac.

Un virus de type «cheval de Troie», appelé Flashback, conçu pour passer à travers les systèmes de protection des Mac, est une variation des virus visant les PC, qui fonctionnent avec le système d'exploitation Windows de Microsoft.

Les piratages ont été détectés par une firme basée en Finlande, F-Secure, et quantifiés par Dr. Web, un vendeur russe de programmes antivirus. Ils interviennent alors que les pirates visent de plus en plus les ordinateurs Mac.

«Tout ce que les (pirates) ont appris en attaquant le monde des PC commence à se transférer vers le monde des Mac», a indiqué à l'AFP Dave Marcus, directeur chez McAfee.

Apple dit depuis longtemps que ses ordinateurs Mac «ne sont pas vulnérables aux programmes malveillants visant les PC, ce qui est vrai: ils sont vulnérables aux programmes malveillants visant les Mac», a-t-il ajouté.

Selon Dr. Web, plus de 600 000 ordinateurs Mac pouvaient avoir été infectés par Flashback, destiné à permettre aux pirates de dérober des informations potentiellement importantes, comme des mots de passe ou des numéros de comptes bancaires.

Les pirates informatiques trompent les utilisateurs de Mac en les incitant à télécharger une fausse nouvelle version du logiciel de visionnage de vidéos Adobe Flash, qui est en fait un cheval de Troie.