L'entreprise américaine Eventbrite, qui permet de vendre des billets en ligne pour des événements, lance aujourd'hui une version canadienne de son site.

Lancé il y a six ans, Eventbrite s'est taillé une place enviable dans le domaine de la billetterie sur le web. L'entreprise permet à tous ceux qui créent des événements - qu'ils rassemblent cinq ou 50 000 personnes - d'accéder à sa plateforme pour vendre des billets et collecter l'argent. Les événements qui ne demandent pas de prix d'entrée sont gratuits à organiser.

Avec le lancement de son site en français et en espagnol, Eventbrite souhaite amorcer son expansion à l'international, explique Renaud Visage, cofondateur du site.

«On voulait d'abord valider le modèle aux États-Unis. On a expérimenté beaucoup, on a grossi et on a attendu que le développement de l'entreprise soit suffisant pour pouvoir s'étendre à l'étranger».

L'an dernier, Eventbrite a conclu une ronde de financement de 50 millions de dollars. L'un des principaux investisseurs, Tiger Global, mise beaucoup sur cette croissance à l'international.

Mais au Québec comme en France, «un gros travail d'évangélisation» devra être fait afin de faire connaître le site, dit le cofondateur. Cette année, des événements comme le Mondial de la Bière 2012 ont déjà retenu les services d'Eventbrite pour leur organisation.

Le service Eventbrite a explosé au cours des dernières années. En 2011, 500 000 événements ont été organisés via la plateforme, pour un total de 20 millions de billets.

«La marque Eventbrite devient de plus en plus connue, dit Renaud Visage. Notre croissance double chaque année et on atteint de plus en plus de gens. Le type d'événement qu'on organise devient de plus en plus varié.»

L'an dernier, un concert des Black Eyed Peas tenu dans Central Park à New York a été géré via la plateforme d'Eventbrite. «C'était un gros événement pour nous et pour New York, 60 000 personnes sont venues», poursuit Renaud Visage.

Six ans après sa création, Eventbrite joue maintenant dans la cour des grands, avec 200 employés qui travaillent de San Francisco. Mais les fondateurs assurent que leur croissance s'est effectuée sans toucher au marché du géant de la billetterie aux États-Unis, Ticketmaster.

«Notre but était de créer une plateforme qui soit ouverte à n'importe qui, quelle que soit l'importance. On n'est pas sur les mêmes platebandes que Ticketmaster, mais petit à petit on y arrive, à cause d'événements comme les Black Eyed Peas», conclut Renaud Visage.