L'étudiant autrichien, qui avait dénoncé la politique en matière de vie privée de Facebook à l'Autorité de protection des données en Irlande (DPC), a rencontré des représentants du réseau social, s'est dit mardi «satisfait» des discussions mais dit rester vigilant.

«Nous avons pu obtenir des informations, plus que nous n'attendions, et nous pensons que les choses avancent dans la bonne direction», a déclaré Max Schrems lors d'une conférence de presse, au lendemain d'une rencontre à Vienne avec deux représentants de Facebook.

L'étudiant en droit de 22 ans avait lancé l'été dernier une procédure qui a conduit l'Autorité de protection des données en Irlande (DPC), où Facebook a son siège européen, à lister en décembre les lacunes du réseau social en matière de respect des données personnelles et à demander des modifications.

Facebook s'est engagé lundi auprès de Max Schrems à modifier certains points de sa politique sur le site, comme de réellement supprimer ce que les utilisateurs veulent supprimer, ou de faire cocher une case comme signe de consentement, ce qui n'est pas le cas actuellement.

Mais l'étudiant attend de voir cela mis en oeuvre et envisage de poursuivre la bataille.

Selon les recommendations de la DPC, Facebook doit changer sa politique sur la vie privée d'ici la fin mars. «Si les modifications ne sont pas les conditions conformes au droit européen, nous demanderons à la DPC de prendre une décision formelle», plus contraignante que les simples recommandations émises jusqu'ici, a expliqué Max Schrems.

Parmi les recommandations de la DPC figurait une rencontre avec les plaignants. «C'est tout de même absurde que des étudiants négocient pour tous les utilisateurs de Facebook, cela devrait revenir aux autorités!», s'est exclamé Max Schrems, qui se félicite de la volonté affichée de la Commission européenne et de la commissaire à la Justice Viviane Reding pour renforcer la législation européenne en matière de protection des données personnelles.

La DPC avait annoncé, lors de la publication de son rapport, qu'une revue formelle des progrès aurait lieu en juillet.