Le ministère américain de la Justice a annoncé vendredi que l'un des fondateurs du site internet NinjaVideo.net, spécialisé selon les autorités dans l'offre de vidéos illégales, avait été condamné à 14 mois de prison.

Matthew Smith, 24 ans, avait plaidé coupable en septembre devant un tribunal fédéral à Alexandria (Virginie), en banlieue de Washington.

Au terme de sa peine de prison, M. Smith restera en liberté surveillée pendant deux ans, il devra verser plus de 172 000 dollars et livrer aux autorités divers comptes bancaires et équipements informatiques.

Les autorités américaines avait annoncé début septembre des poursuites contre cinq personnes au total, dont une ressortissante grecque, en les accusant d'avoir permis à des millions d'internautes de télécharger illégalement des copies de haute qualité de films et programmes télévision dont ils ne possédaient pas les droits.

Entre février 2008 et sa fermeture par les autorités en juin 2010, le site NinjaVideo, qui récoltait des recettes publicitaires, avait généré plus de 500 000 dollars de recettes, dont M. Smith aurait gardé 172 387 dollars.

La principale responsable du site, Hana Amal Beshara, a été condamnée le 6 janvier à 22 mois de prison et à rembourser 210 000 dollars. Trois complices attendent toujours leur condamnation. Un mandat d'arrêt a été émis pour l'arrestation de la cinquième personne poursuivie dans cette affaire, la Grecque Zoi Mertzanis.

Le site NinjaVideo offrait gratuitement un large catalogue de films, dont certains qui n'étaient pas encore sortis ou étaient toujours diffusées en salles, ainsi qu'un service payant sur abonnement.

Cette condamnation a été annoncée au lendemain d'une opération de la police fédérale américaine ayant permis de fermer le site Megaupload.com. Ce site, basé à Hong Kong, est accusé d'être à l'origine de l'une des plus «grandes affaires de violation de droits d'auteur jamais traitées aux États-Unis».

Son fondateur, Kim Schmitz, alias Kim Dotcom, 37 ans, et trois autres responsables de Megaupload ont été interpellés vendredi en Nouvelle-Zélande sur la base de mandats d'arrêt américains. Sept personnes au total sont accusées par la justice américaine d'avoir tiré quelque 175 millions de dollars de profits de cette entreprise.