Facebook doit mieux expliquer ce qu'il advient des données personnelles de ses utilisateurs et leur donner plus de contrôle, ont estimé mercredi les autorités en charge de la protection des données privées en Irlande, siège international du réseau social sur internet.

Facebook doit travailler à «des explications plus simples sur sa politique sur la vie privée» et à «un accès simplifié et une mise en valeur de cette politique», a indiqué l'Autorité de protection des données en Irlande (DPC) à l'issue d'un audit de trois mois.

Elle a appelé la société américaine qui gère le réseau social à permettre à ses 800 millions d'utilisateurs de «faire leurs propres choix de façon informée à partir de l'information disponible».

Le rapport de la DPC préconise également que Facebook doit fournir dans les 40 jours toute information qu'il détient sur un utilisateur particulier ou même un non-utilisateur si la demande lui en est faite.

Toute information sur des contenus supprimés ou retirés, comme des demandes d'amis, des «tags» d'identification ou des messages, «devrait être améliorée», estime l'organisme.

La DPC a lancé cette enquête, destinée à déterminer si Facebook se conforme aux lois irlandaises et par extension aux lois de l'Union européenne, dans la mesure où Facebook Irlande est l'entité avec laquelle tout utilisateur hors Amérique du Nord a un contrat, a expliqué l'autorité.

L'enquête fait suite à une série de plaintes, en provenance notamment d'un étudiant autrichien du nom de Max Schrems qui s'est trouvé au premier plan avec son groupe de pression «Europe-versus-Facebook» (L'Europe contre Facebook) ou encore du Conseil des consommateurs norvégien.

Max Schrems, étudiant en droit de 24 ans, était monté au créneau après avoir obtenu du réseau social une compilation de ses données personnelles de 1222 pages répertoriant toutes ses activités sur Facebook, même ce qu'il pensait avoir supprimé.

Facebook a répondu au rapport dans un message en ligne, estimant que la DPC «a mis en lumière plusieurs possibilités pour renforcer nos pratiques existantes».

«Facebook s'engage soit à mettre en place, soit à prendre en considération les améliorations de "bonnes pratiques" recommandées par la DPC, même dans les cas où nos pratiques respectent déjà les exigences légales», est-il précisé.

La DPC a ajouté qu'une revue formelle des progrès aurait lieu en juillet.

Le rapport de la DPC est disponible sur le site https://dataprotection.ie/docs/Home/4.htm et la réponse de Facebook sur https://www.facebook.com/facebookpublicpolicyeurope