L'écrivain britannique Salman Rushdie est sorti victorieux lundi d'une querelle avec Facebook, dont la politique anti-pseudonymes voulait qu'il soit connu sur le site sous son premier prénom, Ahmed, plutôt que le deuxième, Salman.

Salman Rushdie a raconté sa bataille dans une série de messages reçus par les plus de 113 000 internautes qui suivent ses messages sur un autre site internet, Twitter.

Connu notamment pour ses romans Les Versets sataniques et Les Enfants de minuit, il a raconté que Facebook avait désactivé sa page durant le week-end. «Ils ne croyaient pas que j'étais moi», a-t-il ironisé.

Il a alors envoyé une photocopie de son passeport aux administrateurs du site. «Ils ont dit que OK, j'étais bien moi, mais en insistant pour que j'utilise le nom Ahmed, qui apparaît avant Salman sur mon passeport et que je n'ai jamais utilisé».

«Ils ont réactivé ma page FB comme "Ahmed Rushdie", alors que le monde entier me connaît comme Salman. Les abrutis».

M. Rushdie a alors tenté d'interpeller directement le PDG de Facebook Mark Zuckerberg via Twitter: «Où te caches-tu, Mark? Viens et rends-moi mon prénom!»

Faute de réponse, Rushdie s'en est remis au «ridicule dans le Twitterverse», faisant remarquer sur le site de miniblogues: «Cher #Facebook, me forcer à changer mon nom FB de Salman à Ahmed Rushdie, c'est comme forcer J. Edgar à devenir John Hoover», a-t-il écrit. «Ou, si F. Scott Fitzgerald était sur #Facebook, est-ce qu'on le forcerait être Francis Fitzgerald?»

Puis en fin de journée l'écrivain a pu se réjouir: «Victoire! #Facebook a cédé! Je suis de nouveau Salman Rushdie. Je me sens TELLEMENT mieux. Une crise identitaire à mon âge ce n'est pas drôle. Merci Twitter!»

Et en conclusion: «Viens de recevoir des excuses de l'équipe #Facebook. Tout est douceur et légèreté».