C'est ce mardi que le programme d'accélérateur technologique montréalais FounderFuel a dévoilé les neuf entreprises composant sa première classe de finissants. Au menu, réseaux sociaux, jeu et multimédia en ligne et, surtout, des outils améliorant le rendement du commerce internet de prochaine génération.

Les neuf projets finissants sont assez variés, mais un point en commun se dénote rapidement : tous misent sur une certaine notion de rendement, qu'il soit financier ou autre, afin de se démarquer de produits similaires. Dans le jargon des nouvelles technologies, c'est ce qu'on appelle aussi la «monétisation» de la clientèle.

Ainsi, qu'il s'agisse d'améliorer l'attraction de jeux sociaux ou mobiles (Playerize), de transformer des universitaires en clients fidèles (Oohlala) ou de « transformer l'état d'esprit des gens qui naviguent sur les réseaux sociaux sans intention d'achat en véritables acheteurs » (dixit Willet), tous semblent cibler le portefeuille de l'internaute.

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Il semble évident qu'au-delà du simple défi de réunir, puis de former un nombre significatif d'entrepreneurs web à travers son accélérateur technologique, FounderFuel a surtout doté ses participants d'outils pratiques en vue de brasser de vraies affaires.

« En douze semaines, les équipes ont fait de spectaculaires progrès. Elles ont eu le soutien de 100 mentors et ont assisté à 30 cours thématiques ciblés. Certaines équipes ont complètement modifié leur plan d'affaires, beaucoup ont ajusté leur produit tandis que d'autres ont revu leur stratégie de marque. Toutes les équipes ont un produit en marché, certains générant déjà des revenus importants », explique Ian Jeffrey, directeur général de FounderFuel.

Au-delà des projets à vocation commerciale, d'autres versent dans l'analyse poussée de données complexes : Seevibes, de l'entrepreneur montréalais Laurent Maisonnave, tente de convertir le phénomène émergent de « twivage » en une avenue publicitaire crédible, alors que Vuru démystifie les états financiers complexes au profit d'investisseurs en quête d'une bonne affaire.

PlayerTakesAll, de son côté, promet d'accroître de moitié le rendement de campagnes de marketing viral ou de référencement. BlameStella se propose de faire la même chose, mais du côté des applications web. Enfin, Wavo.me et Editola offrent des services d'agrégation de contenu, le premier axé sur la vidéo et la musique, le second, sur les textes d'actualité, en misant sur les réseaux sociaux, entre autres.

Les prochains mois témoigneront de la viabilité de chacun de ces projets. Real Ventures, l'investisseur montréalais derrière FounderFuel, espère que la venue de ces neuf entreprises à Montréal contribuera à l'essor des nouvelles technologies d'ici. FounderFuel, de son côté, tourne la page et se prépare déjà à accueillir une nouvelle cuvée de projets en démarrage, en vue de produire une nouvelle génération de finissants d'ici février 2012.