La guerre des brevets qui se dessine dans le créneau de la mobilité informatique est loin d'être terminée, selon un avocat spécialisé en la matière et ancien employé d'Apple. En fait, elle pourrait même s'étendre aux étoiles montantes du web que sont Facebook, LinkedIn, Twitter et Zynga.

Le chamaillage juridique qui oppose ces jours-ci Apple à Samsung et Microsoft à Google, notamment, relativement à l'utilisation de certaines technologies sur les téléphones et tablettes Android, ne sont que la version moderne d'une mécanique qui roule depuis quelques décennies déjà dans le secteur technologique: celle de la vieille garde qui compte capitaliser sur une nouvelle génération d'entreprises bâtissant sur leurs technologies.

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En fait, on est plutôt loin de la fin dans cette histoire, expliquaient des experts juristes plus tôt cette semaine à la publication américaine BusinessWeek. Leurs arguments tournent tous autour d'un point majeur : les nouveaux venus n'ont à pe près aucun brevet en leur possession. Seul Facebook en possède une douzaine, les Twitter, LinkedIn et autres Groupon n'en possédant qu'un ou deux, dans le meilleur des cas.

Pour ces sociétés relativement naissantes, le talon d'Achille pourrait être l'utilisation massive de centres de données, plusieurs des logiciels utilisés par ces startups afin de gérer les données de leurs nombreux utilisateurs, même s'ils appartiennent au petit monde des logiciels libres, reproduisent partiellement des technologies brevetées par des tiers comme IBM, Oracle et même Microsoft.

Android est lui-même offert aux fabricants d'appareils mobiles par Google sous forme de logiciel libre, mais ça ne l'empêche pas d'être la cible ininterrompue de rivaux, Apple en tête. Dans son cas, sa position particulièrement dominante dans le lucratif créneau des applications mobiles semble en irriter plus d'un, à l'heure actuelle.

Il n'est pas impossible qu'à terme, la rivalité entre Google, Facebook et Twitter se transforme elle aussi en bataille juridique, laissent entendre les experts, une bataille où s'inviteront probablement sans trop de gêne d'autres sociétés comme Apple et Microsoft, qui ont raté le bateau des réseaux sociaux, mais qui ont par contre l'habitude de visiter les cours de justice pour faire valoir leur point de vue.

Source : BusinessWeek